Miniature du 12 mai

par Dre Papillon

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Lithium nous propose cette fois un sujet professoral.

Outre ce prof fantastique dont j’ai déjà fait l’éloge ici, je suis fascinée par le nombre d’enseignants marquants et spéciaux de grande qualité qui ont parsemé mon parcours.

C’est principalement au secondaire que cela m’est arrivé. J’exclus la médecine, parce que j’ai trop le nez dessus encore (et qu’il n’y a pas grand-chose à tirer d’un tuteur d’APP !), et puis les profs y défilent souvent trop vite. Et pourtant, j’ai fréquenté pendant 4 ans un petit collège qui ne paye pas de mine et qu’on ne se vante pas d’avoir fréquenté !

Beaucoup de profs me reviennent en tête. Celle de latin en secondaire 1 (j’avais choisi cette école pour pouvoir faire du latin), qui m’avait fait repousser mes limites et qui m’a initiée à la mythologie romaine - passionnant. Un prof de français en secondaire 3 ou 4, avec toutes ses références personnelles et sa tentative d’influencer nos trajectoires, un peu à la Dead Poets Society - aucun choix d’oeuvre n’était laissé au hasard, la substance pour notre “croissance intérieure” ne manquait jamais. Une prof d’anglais qui parlait un nombre hallucinant de langues et qui m’a fait lire un des textes en anglais qui m’a le plus touchée. C’est aussi avec elle que j’ai enfin assimilé et compris l’écriture phonétique. Une prof d’anglais fascinante, irlandaise celle-là, à Brébeuf, tellement cultivée, drôle et pleine de ressources. J’avoue n’avoir pas tout compris cette année-là d’ailleurs… Et cet autre prof de Brébeuf, en français, avec son menu de lectures tellement varié et enrichissant.

Tant de personnages attachants et significatifs…! Tous en langues, de façon un peu surprenante. On trouve sûrement là les racines de mon affinité avec le français et l’anglais (au moins à l’écrit, pour la seconde langue).

Si j’avais suivi les conseils de tous ces profs, et d’autres encore, je n’aurais jamais pris la direction des sciences. Ma “vocation” médicale n’est jamais venue d’un prof, c’est certain. J’écrirais, plutôt. Mais tout le monde a voulu écrire, un jour ou l’autre, non ?

Étonnamment, ce n’est pas la compétence, la rigueur ni même la pédagogie d’un prof qui le rend inoubliable. Tous mes profs de maths au Québec ont été irréprochables. Impossible de ne pas réussir avec eux. Mais bof, rien de plus. C’est sûrement pour ça que les enseignants français ne m’ont pas plus marquée non plus (quand ils n’étaient pas carrément nuls - car j’en ai eu aussi). Les meilleurs d’entre eux l’étaient “seulement” pour leur rigueur incroyable.

Mais il manquait l’étincelle dans les yeux, ce petit plus qui aurait fait toute la différence, entre eux et moi…

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