Hier j’ai finalement pu faire un tour à vélo avec Ebb. En effet j’ai à plusieurs reprises fait des promenades cyclistes seul ou accompagné, mais jamais avec ma tendre. C’est chose désormais faite… et à refaire.
Le but était de voir en combien de temps nous pouvions nous rendre dans le coin du Canal Lachine en partant de chez nous. À cette occasion, j’ai décidé de ne pas prendre le même chemin qu’à l’habitude (Cote-des-Neiges), un peu trop dangereux, et de passer par la rue Victoria qui traverse le très huppé quartier/arrondissement de Westmount (qui vaut bien Outremont ;)
Dès que nous avons pénétré cet arrondissement, j’ai constaté l’apparition de nombreuses pancartes sur les pelouses “Take back our city” et des rubans bleus accrochés en de nombreux endroits. Westmount était encore récemment une ville indépendante qui fut “annexée” à la Ville de Montréal lors d’un processus de fusions municipales à l’échelle du Québec décrété par le gouvernement de l’époque dirigé par le Parti Québécois (le “PQ”).
Déjà, faut dire que c’est assez con comme processus, surtout que c’était fait de force. Du coup, le gouvernement élu l’année dernière avait fait comme promesse de permettre aux villes fusionnées de défusionner. Parce que oui, dire qu’on vit à Westmount, c’est quand même autre chose que de dire qu’on vit à Montréal, c’est mieux, c’est plus classe, Montréal c’est la populasse alors que Westmount, c’est la haute.
Et comme on n’a pas dépensé suffisamment d’argent pour fusionner les villes, faire des infrastructures communes, réallouer le personnel, on va redépenser de l’argent parce que des connards veulent leur indépendance municipale.
Comme je l’ai souvent regretté, Montréal me fait l’effet d’une ville scotchée dans les années 70. La traverser à vélo permet de voir que ça bouge malgré tout, qu’elle se rénove petit à petit. Toutefois, tout comme la question de l’indépendance du Québec semble parfois être un frein au développement de la province, cette histoire de fusion/défusion bloque visiblement des décisions, mine la crédibilité de la ville en tant que métropole dynamique, bref ça fout la merde !
Alors que justement dans les années 70, Montréal était LA ville du Canada, c’est désormais Toronto le centre du Canada et Montréal, à s’engluer dans ses guerres de clochers, ne progresse pas vraiment. Dommage !