Comme le relaie Cyberpresse, l’actuel gouvernement libéral du Québec souhaite augmenter considérablement le nombre d’immigrés arrivant au Québec. On s’entend, par considérablement je pensais qu’ils allaient le doubler ou le tripler, en fait il s’agit de passer de 40.000 actuellement à 48.000 en 2007.
Et Michelle Courchesne, ministre en charge de l’immigration, d’ajouter «Avec les communautés culturelles, nous bâtirons le Québec de demain».
Hum hum. Le gouvernement actuel, libéral, a fait beaucoup de mal à tous les milieux dépendant des subventions ; en environnement de nombreux projets ont été arrêté faute de sous, dans le milieu de la culture il en est de même, les coupes budgétaires furent très importantes (mais de manière assez discrète). La “gestion” des immigrants passe également par des subsides gouvernementaux, directement à travers les actions du minitère et indirectement par les subventions aux groupes de minorités, cercles d’intégrations communautaires, etc.
Malheureusement, les budgets alloués aux nouveaux arrivants ne suivent pas la hausse, mais baissent même. Or le mécontentement est déjà largement présent, parmi les Français, ces chialeux fouteurs de merde hors de commun, mais parmi un grand nombre de minorités de plus en plus représentées à savoir les ressortissants des pays du Maghreb et d’Europe de l’Est.
Personnellement, j’émets quelques doutes quant à la capacité du Québec à recevoir toujours plus d’immigrés alors que la population ne me semble pas prête et que je vois de nombreux immigrés excédés par leurs difficultés à s’intégrer et le peu de reconnaissance générale (de leurs diplomes, des leurs formations, de ce qu’ils sont).
Montréal semble particulièrement mal lottie en la matière ; c’est pourtant là que s’entasse la majorité des nouveaux immigrants. Selon les estimations les minorités visibles représentent 6% des fonctionnaires de la ville contre 21% des habitants. Quant à la représentation politique, il n’y a qu’un seul “coloré” parmi le 104 élus. À coté de ça, Toronto a 17 représentants des minorités visibles pour un conseil plus petit (mais une densité d’immigrés supérieurs). Difficile de croire que les autorités municipales puissent, dans ces conditions, prendre des décisions qui vont dans les sens des immigrés.
Mais bon, admettons que c’est aussi aux immigrants de faire un effort pour s’intégrer.
Il n’en reste pas moins la question fondamentale pour laquelle on fait appel à une telle immigration. La raison officielle est la baisse de population faute de Québécois volontaires pour faire des chtits n’enfants. Alors d’après vous, est-ce préférable de favoriser la reproduction du québécois moyen ou de faire venir des immigrés ?
Aaaahh, c’est bien un immigré, ça coute rien, c’est déjà formé et même ça apporte souvent de l’argent. Un enfant, ça coute cher, en plus il faut un climat propice pour que les parents se décident à en faire. On pourrait croire que le climat propice y est, beaucoup de Français qui s’installent ici parlent du dynamisme économique comparativement à morosité récurrente en France. Pourtant le taux de fécondité est pas mal plus élevé en France, allez comprendre.
De plus, la plupart des Français que je vois quitter le Québec le font parce qu’ils ont des enfants et qu’ils ne s’en sortent pas ici : difficultés pour les crèches, les écoles, les suivi médical, peu d’allocations familiales (plus l’absence de la famille pour garder les enfants mais ça on n’y peut rien).
La décision de favoriser l’immigration, à laquelle tout le monde acquiesse bêtement, n’est qu’un grossier pansement sur un problème de fond que chaque gouvernement refuse de traiter. Toutefois, il est à craindre que cette méthode soit celle du panier percé puisqu’avec le niveau d’imposition du Québec et les relativement pauvres services, notamment pour les enfants, qui vont avec, il est à craindre que même les immigrés ne restent pas très longtemps préférant des provinces ou pays où certes les services sont faibles, mais les niveaux d’impots aussi. Et je ne parle même pas des problèmes liés à la gestion des immigrés qui se font souvent jour quand on en reçoit massivement.