On entend toujours dire par nos aînés bienveillants qu’il est de la toute première importance de bien profiter de nos années d’études, que ce sont les plus belles année de notre vie. La litanie classique.
Je ne dois pas être normale, parce que moi, les études, je n’aime pas ça (eh oui !), et je ne trouve pas que ce soit les plus belles années. Je n’ai quasiment le temps de rien faire d’autre. Et c’était comme ça même avant l’université. J’ai fait ma terminale à Paris, mais je me suis à peine rendue compte que j’étais à Paris, je n’ai pas profité de la ville.
C’est que les études, ça occupe une conscience ! Tous les soirs, tous les week-ends, et même pendant les vacances (sauf l’été). Car il y a toujours des choses à faire, à réviser, à revoir. Peu importe le temps que ça prend et qu’on le fasse ou non, le simple fait que ce soit là, sur la conscience, suffit à empêcher de profiter pleinement de son temps libre.
Alors moi, je me dis que j’ai hâte de travailler vraiment. L’été, j’ai beau occuper un emploi à temps complet, au moins mes soirées sont à moi, je peux en disposer comme je veux, sortir, avoir la tête reposée. Idem pour les week-ends, que je vis comme de véritables petites vacances chaque semaine de l’été !
Certes, en médecine, j’aurai toujours du travail personnel à faire, de la formation continue, de la lecture de journaux médicaux, des conférences, mais j’ose espérer qu’un jour mes moments libres en seront des vrais, avec l’esprit tranquille et sans l’éternelle pesanteur de la tâche non faite qui nous pend au bout du nez.