Ça y est, nous sommes enfin libérés de cette campagne électorale fédérale et avec un peu de chance, les panneaux vont cesser de pulluler.
Qu’en dire globalement ? Tous les partis ont de quoi être satisfait et déçu :
- Les Libéraux qui précédemment détenaient la majorité absolue s’en sortent avec un gouvernement minoritaire. Ils perdent donc du terrain mais s’en sortent honorablement malgré un scandale financier et des sondages qui les donnaient parfois perdant,
- Les Con-servertateurs ont effectué une percée dans plusieurs provinces dont l’Ontario mais n’ont pas obtenu le succès escompté et sont tout de même assez loin du pouvoir qu’ils visaient,
- Le Néo-démocrates ont quasiment doublé leurs sièges mais ça reste tout de même assez modeste,
- Le Bloc Québécois, le grand vainqueur au Québec avec plus du trois-quart des circonscription,
- Les Verts ont possiblement de quoi être les plus déçus puisqu’ils n’ont aucun siège. Ils ont toutefois obtenu un pourcentage signifiant des capacités de financement accrues pour le futur.
Alors comment que ça va se gouverner tout ce bordel ? En fait, hier, avec les résultats partiels, les Libéraux pouvaient atteindre la majorité absolue avec les néo-démocrates (le NPD), ce qui aurait été une grande victoire pour ces derniers. Mais semble-t-il que ce n’est plus le cas puisqu’il manque quelques sièges au NPD.
Du coup, ça risque d’être la jaille. Si les conservateurs avaient ouvert la porte au Bloc Québécois, de toutes évidences les Libéraux ne veulent rien entendre parler du parti souverainiste et on ne verra pas d’accord entre les Bleus (souverainistes québécois) et les Rouges (fédéralistes canadiens). Ça va donc être au cas par cas.
On remarquera qu’au Québec, seuls 2 partis ont placés des députés : le Bloc Q et les Libéraux, rien pour les autres. À mes yeux, ça décrit très bien le bipolarisme qui règne au Québec. Si on est déçu par le Canada, on va se venger en votant québécois. Des alternatives ? Quels alternatives ?
Un parti comme le Bloc Québécois devrait bénéficier d’une couverture inférieure aux Verts. En effet ces derniers se fatiguent à mettre des députés partout et à faire campagne. Alors même s’ils ne représentent que 3 ou 4% des voix exprimées, ils sont un vrai parti national, le Bloc Québécois n’est pas un vrai parti, il vise seulement à montrer que l’assemblée dans laquelle il siège ne marche pas et donc qu’il faut s’en séparer.
Mais bon, qu’est-ce que tout ceci va changer au débat politique et aux décisions qui en émanent ? Surement pas grand chose !