Les Francofolies de Montréal, le pendant québécois de l’événement de La Rochelle, ont commencé jeudi dernier et hier nous sommes allé au premier de deux concerts payant que nous avons pris, à savoir la prestation de Yann Tiersen au Spectrum.
Yann Tiersen est connu depuis qu’il a signé la bande son du film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain et plus récemment de Goodbye Lenin. Premier étonnement, la salle était vraiment bien remplie et dans ce café cabaret plus une place assise potable n’était disponible 30mn avant le début du concert quand nous sommes arrivé. Nous avons donc opté pour la position verticale au pied de la scène.
Deuxième constatation, Yann Tiersen nous a servi une prestation pas mal plus électrisante que ses interprétations de bande son ou même de ce qu’il avait fait au centenaire des associations loi 1901 à Paris. Toujours avec un semblant de gêne et un sourire timide une fois de temps en temps, il n’en était pas moins déchaîné. Véritable homme-orchestre jouant simultanément du piano et de l’accordéon il sait aussi faire sortir d’un violon des sonorités heu… qu’on n’attend pas spécialement d’un violon.
Accompagné d’un autre homme-orchestre jouant volontier de la guitare et de la batterie simultanément et d’un guitariste manipulant son instrument avec un tourevis ou une baguette de batterie, le tout semble tout droit sorti d’un autre monde.
Bien que certaines interprétations étaient inattendues et qu’il manquait une voix féminine pour chanter certaines des meilleures pièces, ce fut un véritable plaisir. Mon seul regret est de n’avoir pu enregistrer ce concert. Non pas pour le plaisir de faire quelque chose d’interdit mais simplement qu’il est impossible de conserver un souvenir intact (surtout pour moi n’ayant absolument pas l’oreille musicale) et que cette version live était vraiment à 100 lieues des albums que nous avons.
En sortant, nous avons voulu déambuler au milieu des concerts extérieurs et éventuellement voir la prestation de Yann Perreau mais une violente averse qui refusait de cesser nous amener à fuire vers le métro. On se réessaiera ce soir alors que nous serons aux Franco pour voir Thomas Fersen (la question : aura-t-il son éternel veston noir rayé blanc ?)