Du fait de mes sites web, notamment ceux sur le Canada et sur le Parc National de Yellowstone, je reçois quasi-quotidiennement des e-mails de demande d’information voire, c’est en fait la majorité des cas, des demandes de visa comme si j’étais Immigration Canada.
Non seulement mon site sur le Canada n’a pas réellement l’air d’un site officiel du point de vue design, mais surtout il n’en a pas le contenu. Il suffit de lire quelques lignes avant de se précipiter sur la zone contact pour le comprendre. Mais bon, admettons qu’il s’agisse de personnes ne connaissant pas bien Internet, je suis prêt à tolérer.
Quand il s’agit de candidats à l’immigration qui veulent qu’on leur mache le boulot en remplissant les formulaires pour eux en faisant passer leur dossier en prioritaire sans boujour ni merci, ça frole l’exagération et je n’ai d’autre envie que de leur proposer “un mars et une pipe avec ça ?”
Mais il est des personnes pour transcender tout ceci en un feu d’artifice de connerie, il est des gens pour prendre un malin plaisir à envoyer des messages d’une stupidité si affligeante dont on peut se demander si c’est une blague.
Ainsi, la semaine dernière une personne m’envoie un courriel en me disant avoir perdu sa carte d’assurance sociale (oui, car j’explique comment obtenir la carte d’assurance sociale canadienne pour un nouvel arrivant) et demande au destinataire de ce message, votre humble serviteur, de bien vouloir refaire sa carte et il me donne son numéro d’assurance sociale. Il faut savoir qu’avec ce numéro je peux tout faire, notamment une enquête de crédit ; c’est généralement un bon chemin pour faire de l’usurpation d’identité aussi. Dans les faits on ne devrait donner ce numéro qu’au gouvernement, à son employeur et à quelques autres institutions bien particulières. Comble du bonheur, cette personne m’écrivait d’une adresse du gouvernement québécois ! Des fonctionnaires dont un pourrait espérer qu’ils connaissent un peu les fonctionnement des institutions gouvernementales (même si c’est pas le même palier entre la province et le fédéral…)
Mais le summum a été atteint aujourd’hui avec une personne qui a visiblement perdu sa Master Card en allant dans un parc national et qui, pour m’aider à la retrouver, me donne le numéro et la date d’expiration, en ajoutant que la carte est toujours valide… Sérieusement, vous y croyez ?
Internet c’est un très bel outil mais y a encore du boulot à faire (notamment faire comprendre que le bon sens et les règles de bonne conduite s’y applique comme dans la vraie vie).