Le sport business

par Hoedic

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Des fois, je me pose des questions sur le modèle sportif professionnel, notamment en Amérique du Nord. Nous avons actuellement deux non-sens et c’en est vraiment affligeant pour les amateurs et ça donne vraiment une image détestable du sport.

D’abord les Expos de Montréal. C’est l’équipe de baseball de la métropole québécoise. Le Canada, Montréal en particulier, est un pays de hockey, par conséquent le baseball est, au mieux, le deuxième sport. Il n’en reste pas moins qu’il y a quelques années l’équipe rencontra le succès et fut réellement supporté par la population. Par la suite les Expos ont perdus en intérêt (faut bien dire que c’est royalement chiant comme sport, comme le foot à peu près) et se sont retrouvés en difficulté financière.

Je ne sais pas s’il y a eu faillite ou si le propriétaire s’est retiré, mais toujours est-il que l’équipe Montréalaise s’est retrouvée propriété de toutes les autres équipes conjointement (si j’ai bien compris). Depuis, c’est-à-dire depuis quelques années maintenant, on nous dit que l’équipe va déménager, changer de ville. Quelques matches la saison dernière ont eu lieu à Porto-Rico, puis ça n’a pas pogné, donc on revient à Montréal mais en nous disant que ça partira peut-être à Washington où je ne sais trop où. De puis que je suis là, chaque année on nous annonce le déménagement pour l’année suivante, puis rien.

Comment espérent-ils attirer les gens aux matches avec une telle politique. Soit tu dis que tu bouges, et tu les fais, soit, si t’es pas certain, tu dis rien. C’est vraiment une catastrophe, c’est pitoyable.

Autre événement qui fait les manchettes depuis quelque temps et qui s’est confirmé hier : le lock-out de la ligue de Hockey, le deuxième en dix ans. Je rappelle pour les non-américains du nord que le lock-out est l’inverse de la grêve, ce sont les patrons qui empêchent l’accès au travail parce qu’on n’a pas réussi à s’entendre avec leurs employés (sur la convention collective en l’occurrence).

Les propriétaires d’équipes veulent instaurer un plafond salarial, parce qu’ils disent être dans le trou et bien entendu les joueurs ne veulent pas parce qu’ils ne sont surement pas encore assez riches. Personnellement je regarde ça d’un oeil extérieur, comme une personne qui aime bien regarder un match de temps en temps. Mais déjà que le hockey est en perte de vitesse aux USA face aux autres sports de référence (foot, basket et baseball), c’est pas en ne jouant pas pendant une année complète (parce que c’est bien parti pour) qu’on va améliorer la situation.

Je ne sais pas quel est le modèle économique qui soutient les équipes de foot, basket ou rugby en Europe mais ça me semble moins problématique. On n’entend pas parler d’équipe qui déménagent parce que le marché n’est pas porteur (ainsi l’équipe de hochey de la ville de Québec a déménagé dans le Colorado…) et il me semble que la présence des propriétaires se fait nettement moins sentir.

Il ressort de tout ça une incompréhension et une impression de malsain assez désagréable !

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