Le fear factor

par Hoedic

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Bien entendu, je continue à suivre de loin la campagne pour les élections américaines et c’est avec un certain consternement que je vois Bush reprendre le dessus, principalement en se basant sur des mensonges et son air de bon américain.

Récemment je regardais South Park, un épisode possiblement de la saison 2002 et c’était marrant de voir la mise en scène qu’ils faisaient de la politique de peur maintenue par Bush. Cette tendance ne fait que s’accentuer, notamment avec le mois de la prévention (anti-terroriste) déclaré en septembre. L’approche des élections va continuer à faire augmenter tout ça tant il est certain que les terroristes vont s’en prendre aux dites élections et qu’il convient donc de mettre un agent secret à chaque coin de rue.

Souvent, lors d’élections, il y a des surprises. Au dernier moment les électeurs changent d’avis et ne concrétisent pas ce qu’ils pensaient faire. Dans un élan de pessimisme je serais porté à croire que ce genre de petit retournement profitera plus à Bush. Pourquoi ? Parce que ce genre de changement d’avis d’une partie des électeurs se fait par un jeu d’émotion. Au moment de faire son choix on a une peur, on se dit que finalement… ben par exemple qu’on est danger et que Bush donne vraiment l’impression de vouloir défendre les USA, d’être patriotique ! Puis c’est un bon gars au fond, il a fait des erreurs, mais c’est un homme droit, etc.

Bien entendu, la mise en scène qu’on peut prévoir durant les semaines précédent le trajet aux urnes va tout faire pour accentuer ce type de… flip flop.

Bien que la situation s’aggrave actuellement en Irak, il n’en reste pas moins que Kerry ne propose pas de solution… Et c’est bien impossible d’ailleurs… qu’est-ce que ça changerait de voir l’ONU prendre en charge ce bourbier ? Qu’est-ce qui pourrait changer la dynamique actuelle ? On se le demande bien.


Toujours au sujet du duel Bush/Kerry, le journal scientifique Nature a interrogé les deux présidentiables sur la politique qu’ils comptent mettrent en oeuvre en matière de science. Bien entendu les positions sont différentes, voire opposées. Ainsi Bush parle d’augmenter le potentiel nucléaire des USA qui s’est atrophié après la fin de la guerre froide alors que Kerry propose de réduire les dépenses nucléaires et de simplement maintenant la capacité actuelle.

Nature propose sur son site web les réponses des deux candidats à la série de 15 questions et propose des analyses assez intéressantes.

En matière d’environnement, Bush est évidemment toujours aussi peu convainquant.

Et, quoiqu’il puisse dire, même s’il en venait à faire des propositions intéressantes, tout se résume à un point de vue : Bush fait confiance à “l’énorme potentiel de la science et de la technologie” pour régler tous les problèmes environnementaux. C’est une position que même les scientifiques ne tiennent plus parce qu’il est bien évident que c’est faux. C’est la fuite en avant, c’est dire qu’on se fout des problèmes actuels, y aura bien quelqu’un pour les résoudre après nous.

Kerry a une position plus proche de ce qu’on pourrait attendre. Ferait-il tout ce qu’il dit, rien n’est moins certain. Mais Bush, on peut être certain qu’il va faire ce qu’il dit, à savoir fermer les yeux sur les vrais problèmes et en créer de faux qui l’arrange bien ! On le sait, on l’a vu faire pendant 4 ans…

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