Jamais de ma vie je n’avais dormi en cours ni sur un bouquin scolaire.
Ça m’est arrivé aujourd’hui pour la première fois. Je suis tombée de fatigue, à mon bureau, sur mon livre de pneumologie. Pas sûre que ce soit une bonne nouvelle. Je suis littéralement épuisée, d’une fatigue qui dure depuis des années, puisque je n’ai pas eu de vacances pour faire des réserves de repos depuis une éternité.
La cause en est bien simple : c’est la privation de sommeil chronique. Jamais je ne suis plus réveillée, les yeux tout ronds ouverts, qu’à l’heure du coucher. Peu importe l’état de larvitude dans lequel je me suis levée et traînée toute la journée, bâillements incessants à l’appui, je ne suis jamais fatiguée le soir. Les idées, les questions, les projets fusent dans mon esprit comme des éclairs. C’est une source intarissable.
Alors c’est notre moment privilégié, à Hoedic et à moi, pour échanger et bavarder jusqu’aux petites heures du matin. (Je ne saurais dire qui a entraîné l’autre dans cette spirale infernale…) Ce sont de précieux moments. Mais aux conséquences relativement désastreuses chaque lendemain matin…
Pourtant, il n’y a pas de compensation et le réveil sonne impitoyablement à 7h15 toute la semaine ! Comment se fait-il qu’à force, mon organisme ne pense pas à vouloir dormir quand c’est le temps ? C’est bien mystérieux…
Ah oui, et il faudrait que j’arrête aussi de m’infliger ces excoriations en période d’examens (une semaine sur trois tout de même)…