Je suis souvent irritée quand je lis les médias. Ils se mélangent les pinceaux et racontent les choses n’importe comment, sûrement pour donner des histoires sensationnelles qui accrochent le grand public.
Récemment, il y avait eu cette histoire de suicide assisté chez un homme souffrant de sclérose en plaques. Depuis le début, il n’était bien question que de suicide assisté et non pas d’euthanasie.
Pourtant, les médias n’avaient pu s’empêcher de titrer, devant l’accusation en justice de la mère d’avoir participé au suicide de son fils, qu’elle “échappait à l’accusation de meurtre !”. Qu’elle n’avait, à mon sens, jamais risqué, mais bon…
Suicide assisté et euthanasie active n’ont conceptuellement, éthiquement et légalement parlant, absolument rien à voir, et il n’avait jamais été question d’euthanasie active dans cette affaire !
En ce moment, il y a aussi une histoire de bébé malade. La mère voudrait qu’on lui donne tous les soins possibles pour qu’il survive. La cour tranche que non. Et vlan ! on nous parle encore d’euthanasie.
Il s’agit ici d’euthanasie passive, qui n’a elle non plus rien à voir avec l’euthanasie active ! L’euthanasie passive, c’est l’abstention ou la cessation de traitement, et ça se pratique parfaitement. Il faut ajouter à tout cela d’indissociables questions de justice distributive, de proportionnalité des soins et de répartition de la charge des coûts de santé. Personne ne peut exiger du corps médical des soins jugés exceptionnels et acharnés.
Encore une fois, c’est présenté pas mal de travers dans mes lectures quotidiennes… Histoire de faire verser une petite larme au lecteur/spectateur ?
En tout cas, quand je remarque ces “inexactitudes” dans mon domaine, j’ai un peu peur de tout ce que je peux “gober” sans m’en rendre compte dans les autres domaines que je maîtrise moins bien !!!