Le cours du moment est celui de pneumologie et je dois avouer que je ne me suis jamais sentie aussi seule dans mon apprentissage.
La méthode de “cours” se base sur les APP, ces problèmes qui nous servent de base pour se questionner, tenter de comprendre, poser des hypothèses et se fixer des objectifs, en petits groupes de 8 “guidés” par un médecin-tuteur. Le gros du travail se fait ensuite seul, à partir de ces objectifs auto-fixés par le groupe, dans nos bouquins. Nous avons un livre de cours fortement suggéré (en ce moment de pneumo, donc), mais toujours incomplet. Il faut aussi aller dans des livres de pathologie, de médecine interne, d’anatomie, de physiologie, de microbiologie, de pédiatrie, etc. pour compléter.
Jusque là, tout va bien, après plus d’un an avec cette méthode et avec encore presque un an à faire, on peut dire que je suis habituée et que je me suis faite à l’idée.
Le problème, c’est que là, la responsable de cours est nouvelle et insécure. Et puis je suis dans un groupe de filles (forcément, ça devait arriver !) qui ne travaille pas très bien, certaines veulent qu’on note (au retour, après nos nombreuses lectures) les moindres détails, même ceux qui manquent de preuve, au tableau. Sans compter que ma tutrice actuelle est un médecin formé il y a fort longtemps, diplômée au début des années 70 et même pas en pneumologie. Elle lit le même livre que nous, donc quand elle intervient pour tenter de nous aider, on dirait n’importe quel étudiant pas plus fiable que ça.
Et enfin, c’est la première fois qu’un cours contient autant d’auto-apprentissages, ces espèces de questions à résoudre balancées dans un codex et sur le site web du cours et dont personne ne nous parlera jamais. C’est vraiment la façon la plus directe de se débarrasser de ce qu’on doit savoir facilement et sans effort, de la part du comité de cours, non ?
C’est vraiment la première fois que j’ai la sensation que les choses ne se passent pas comme elles le devraient et que je suis insatisfaite de l’organisation d’un cours.
Et je me sens terriblement seule avec mes bouquins, aussi.