En me rendant garder hier soir, alors que le ciel se la jouait un peu à la mode déluge, je me suis fait splasher de la tête aux pieds par une voiture très vulgaire roulant très vite dans une très grande flaque d’eau juste à côté de moi. Grrr, j’ai été mouillée toute la soirée.
Ensuite, Tali était maussade et m’a même dit “Toi, je ne te parle plus”, quand je l’ai contrariée en refusant qu’on se lance dans la peinture juste avant d’aller dormir… Il y a une phase qui explique ça vers 6 ans et que je ne connaîtrais pas ?
Elle a quand même dit une truc assez mignon. Elle voulait m’expliquer où dans son corps se trouvait son rhume actuel. Le nez, la gorge, oui, mais aussi le ventre, selon elle. Je lui ai dit non, je ne pense pas qu’il y ait de rhume dans ton ventre. “Mais oui, parce que quand je tousse, mon ventre devient dur.” J’aime bien ;)
Et aujourd’hui, après une nuit très courte (contrairement à Hoedic ;)), une assez pénible journée m’attendait à l’hôpital. La patiente de ce matin, 45 ans à peine, présentait la maladie que j’ai le plus de mal à appréhender : un diabète ultra-compliqué : presque aveugle, presque plus de reins, vessie neurogène, incontinence fécale… Sans parler de ses complications cardiaques ou de son retard mental. DNR au dossier. Ça fait vraiment un coup dur, j’avoue ne pas y arriver. Je n’ai aucune idée quand et comment je vais pouvoir réussir à ne pas me sentir infiniment triste devant ces patients.
En après-midi, conférence sur la dialyse et présentation de cas. Rien pour remonter le moral. En plus, je n’ai pas manqué de faiblir encore devant toutes ces histoires d’hémodialyse et de dialyse péritonéale. Je pense que l’état de fatigue dans lequel je me trouve constamment ne m’aide pas à maintenir une pression artérielle suffisante pour ne pas voir noir pour un oui ou un non. Ça m’arrive vraiment souvent cet automne !
En plus, ma saison d’infections est commencée et je tousse. C’est fatigant.