La France vient de légiférer sur le sujet de “l’euthanasie”, après que la question ait été ramenée au goût du jour par la mort de Vincent Humbert.
Bon, le projet de loi n’est pas mauvais en soit, mais il faut dire ce qui est : il ne sert qu’à fournir un cadre juridique à des pratiques qui sont déjà largement admises et pratiquées dans le milieu hospitalier. Toute personne a le droit de refuser des soins ou de demander à cesser des soins, indistinctement. Le corps médical a aussi le droit de juger que certaines interventions relevant de l’acharnement thérapeutique ne sont pas souhaitables, et dans ce cas soit de ne pas les entreprendre, soit de les cesser, indistinctement. Enfin, les traitements anti-douleurs sont autorisés, même quand il risquent d’accélérer le décès. Rien de neuf dans tout cela, en réalité.
Mais cette loi ne règle absolument pas la vraie question de l’euthanasie active directe ou de suicide assisté soulevée par les cas semblables à celui de Vincent Humbert… C’est plus comme un bonbon pour distraire le public, lui faire croire qu’on l’a écouté, mais qui ne règle en rien le fond des choses.