Relations jetables

par Hoedic

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L’autre soir j’étais au bar avec des “amis” de Polytechnique. La discussion filait bon train, commençant sur le projet que nous avions tout juste terminé puis dérivant petit à petit vers des histoires plus générales, repassant régulièrement sur les questions de sexe.

Au détour d’une conversation Ax. s’emporte sur les relations entre humains en Amérique du Nord. C’est un gars que j’aime bien, Ax., il a tout du gars saint, qui réfléchit et qui ne garde pas sa langue dans sa poche. Et là, alors que nous discutons plus ou moins cul, il s’emporte sur la superficialité des relations amicales et amoureuses. On prend, on jette ; on se livre puis on oublie. Derrière cette remarque, la consommation faite relationnelle.

Puis la discussion reprend, cul et autres. Au retour, dans la voiture M., qui s’est amusé à conter certaines histoires perso, me dit qu’il voudrait vieillir, avoir des enfants. Sommes-nous en train de reproduire cette superficialité ? On se livre, on oublie…

J’ai du mal avec ça. Alors que je regrette régulièrement les meilleurs amis perdus et ressens une réelle joie à avoir des échanges mes amis de longue date, malgré la distance, m’adapter à ces relations-mouchoirs est difficile. Je préfère les relations un à un qu’en groupe, c’est pour ça que malgré mon intérêt pour la chose j’ai du mal à aller à Yulblog (En plus que depuis le moins de septembre ça correspond à mes cours). Me constituer un “réseau”, comme on le conseille pour diverses raisons me semblent difficile.

J’ai du mal à ne pas faire une dichotomie pure et simple entre activités restreintes et activités plus larges, ces dernières allant forcément à mes yeux avec une certaines superficialité. Enfin, je me demande bien à quoi ça mène de se poser toutes ces questions.

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