Utopia

par Hoedic

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Karl vient de proposer , chaque participant doit se fixer 5 objectifs de consommation plus responsable, chose que j’essaie de faire depuis un certain temps, voici donc une manière de le formaliser.

  • Vérifier la provenance des produits que j’achète
  • Acheter dans des petits commerces
  • Investir dans des fonds éthiques
  • Limiter mes achats en électronique/informatique
  • Emprunter au lieu d’acheter quand c’est possible (pour les livres par exemple, pour les voitures comme je le fais déjà)

Certains de ces aspects sont relativement contestables, notamment les deux premiers, c’est pour cela que je vais un peu développer ma pensée :

À mes yeux les vilaines entreprises qui délocalisent et paient une misère ne sont pas le noeud du problème. Le noeud du problème c’est notre propre consommation (et c’est pour ça que la proposition de Karl est très pertinente). En allant chercher les prix les plus bas, en exploitant de manière non-responsable la main d’oeuvre et l’environnement, les entreprises ne font que reproduire le comportement des consommateurs qui achètent de manière «irresponsable» pour économiser 50 cents. Le reste n’est qu’une lente dérive liée à certaines personnes et aux différents palliers de l’entreprise auquel chacun d’entre nous peut participer sans réellement s’en rendre compte.

La pression dans les entreprises sont énormes, en plus de certains esprits crapuleux, ce qui explique parfois des décisions invraisemblables mais pas forcément liées à une cupidité hors norme. Et d’où vient cette pression ? Des vilains multi-milliardaires qui spéculent en bourse ? En partie, mais surtout, encore en fois, de l’argent de monsieur tout-le-monde investit plus ou moins directement (hedge fund et autres). Les fonds de pension sont choisis en fonction de leur rendement et se doivent donc de miser sur les entreprises les plus performantes (indépendamment de leur secteur d’activité), ça créée d’énormes flux monétaires que les entreprises se doivent absolument de conserver. La boucle est bouclée.

Le résultat est un appel généralisé à la dégradation des conditions de vie. Dans ce contexte, investir dans un fond éthique me semble un moyen clair pour signifier l’importance accordée aux conditions de fonctionnement des entreprises (À noter que j’ai rien contre la délocalisation en soi, au contraire si elle peut permettre une vie meilleure dans certains pays. en revanche, je suis contre l’exploitation actuellement faite en de nombreux endroits). De même, acheter dans des petits commerces est un moyen de rétablir un équilibre entre production et distribution et voir ainsi les différents intervenants remunérés à leur juste valeur.

Contrairement à ce que laisse entendre le titre, ce doit pas être une utopie, mais une réalité prochaine, pour moi, pour ceux qui veulent s’y joindre.

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