Vendredi PM, la grève n’a pas été reconduite en médecine à l’UdeM. Samedi, la fameuse proposition qu’on attendait depuis le début de la semaine est sortie. Je pense que cela marquera la fin des grands mouvements étudiants.
Mais est-ce vraiment une victoire ? Je demeure assez mitigée. D’abord, nous ne retrouverons les 103 millions de dollars dans les prêts et bourses que dans deux ans ; l’an prochain, ce ne sera qu’une partie (environ 70 millions). L’argent perdu cette année, et la partie perdue l’année prochaine, le sera pour toujours. C’est assez dommage et injuste pour les quelques cohortes qui auront été touchées.
Ensuite, le provincial n’ajoute pas un sou à son offre d’il y a quelques semaines. Tout l’argent supplémentaie provient d’une entente avec le fédéral. D’abord, ce n’est pas rassurant, car rien n’a été signé officiellement à ce sujet à ma connaissance. Ensuite et surtout, ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer, l’éducation étant une compétence provinciale et non fédérale.
Mais bien entendu, ça arrange bien le provincial qui va baisser l’impôt des classes moyennes/riches et qui, pour s’y prendre, a coupé allègrement du côté des pauvres. J’espère que les gens se rendront compte que la “réussite”, la “victoire” des étudiants, ne vient d’aucune concession supplémentaire de la part du gouvernement Charest. Il ne faudrait pas se laisser aller à le remercier ou à l’apprécier pour la solution qui a été trouvée !
Du coup, je ne trouve pas qu’il s’agisse d’une si belle et réelle victoire ; la façon d’y parvenir me paraît trop peu orthodoxe. Même s’il est vrai que nous sommes, à peu de choses près, parvenus à nos fins !