Avec la mort du pape et le débat entourant la mort de Terri Schiavo, la question des valeurs chrétiennes est dernièrement assez présente. Malheureusement elle l’est trop par les positions extrêmes.
Quand j’étais à Milwaukee, en 1998, j’étais hébergé par une famille catholique, les Miller (du même nom que la bière provenant de cette ville). C’est à cette occasion que j’ai découvert ce qu’étaient les valeurs chrétiennes : me retrouvant un peu malgré moi, pour la première fois de ma vie, à une messe et à un baptème, j’ai eu l’occasion de découvrir une vraie communion ; des personnes qui étaient visiblement heureuses d’être ensemble mais qui étaient également ouvertes sur les autres.
Autant dire que ça me changeait de mon école d’ingénieur jésuite où certains prosélites (chez les étudiants) étaient très présents, pour qui Dieu est amour, mais seulement avec les autres cathos.
Oui, Laurent a raison, le Pape, avec ses positions anti-préservatif n’a pas réellement aidé sur la question du Sida (et d’autres questions aussi importantes). L’église catholique a des positions très rétrogrades sur certains points. D’un autre coté comme le sous-entend Denise Bombardier dans Le Devoir, l’espoir et la transcendance véhiculée par la foi ne serait-elle pas source d’amélioration pour l’humanité face à un certain nihilisme et une culture de la mort omni-présente ? Au moins s’agit-il d’un mieux.
À entendre un philosophe comme Éric-Émmanuel Schmitt prôner que finalement croire en Dieu est un pari gagnant puisque si on se trompe on aura toujours eu l’espérance et si on a raison, bien on a tout gagné, on peut effectivement se poser la question.
À l’époque où j’étais à Milwaukee, je travaillais comme ouvrier pour un stage. N’ayant guère l’esprit occupé par mon travail et étant pas mal troublé par ces expériences de croyance et de communion (au sens humain du terme), j’en étais presque venu à croire en un être supérieur, arrivant surement à une conclusion similaire à Schmitt, à savoir que je n’avais surement pas grand chose à y perdre.
Aujourd’hui, je suis vieux, con et surtout très ancré dans ma croyance athée ou mettons agnostique.
Ceci dit, ça n’empêche pas de souhaité voir promues certaines valeurs chrétiennes qui ne peuvent qu’avoir un impact positif sur l’humanité (du moins ceux qui se sentent concernés par ces valeurs). La question qui demeure est comment éviter fondamentalisme et le dogmatisme.