J’ai assisté hier à une conférence donnée par le Dr. Patch Adams, le vrai, l’humaniste.
Le personnage paraît un peu excessif mais était très intéressant. Il a partagé avec nous son aversion pour Bush, qu’il considère pire qu’Hitler (!), son aversion pour les médicaments en psychiatrie (il ne s’en est jamais prescrit à aucun patient souffrant de trouble de la santé mentale dans son Institut Gesundheit). Il nous a avoué qu’une première consultation avec un patient lui prend 4 heures (!). Il nous a confié sa déception par rapport aux médias, qui passent leur temps à nous divertir en occultant les sujets qui sont réellement importants.
Il nous a longuement entretenu de l’amour, cette valeur principale dans la vie de presque tout le monde, mais pour laquelle presque personne ne prend les moyens nécessaires. De la gratitude aussi, de l’amabilité, de la joie de vivre et de la vitalité. De notre société qui ne nous rend pas heureux, dans laquelle nous sommes si seuls.
L’homme est aussi fervent féministe, dénonçant les violences faites aux femmes à travers le monde (et chez nous aussi), les trouvant une inspiration pour la non-violence en général et pour l’humanisation des soins de santé en particulier.
Il a une vision très globale de la médecine. Pour lui, un problème de pauvreté, un problème de pollution, un problème d’armes nucléaires ou d’armes de point en circulation, ou un problème de guerre, sont tous de graves problèmes de santé.
Un bel activiste, mais sûrement un peu idéaliste…