Le blanc fait place à la couleur, la neige a totalement disparue à l’exception de tas immondes faits de peu de neige et d’un concentré de détritus. Mais ce printemps est beau, lumineux, peu de pluie, un vrai plaisir.
La nature renait de ses cendres, transperçant les cadavres de l’automne passé pour faire ressortir du sec, du brun, de ce qui fut brulé par le froid, un vert tendre, plein de vie.
Nombre d’entre nous souhaiterions ainsi transcender notre peau usée par la vie pour devenir quelqu’un d’autre. L’année dernière, à la même période, sur le point de partir en France pour deux semaines, j’écrivais un article intitulé Redemption. Le déclic me sortant de ma morosité d’alors n’est pas arrivé en France, mais la joie de revoir Maman. Toutefois une sorte de déclic a eu lieu, ensuite, et ma situation à changée du tout au tout depuis.
Pour un humain, le processus ne se fait pas en un printemps, c’est long, ce n’est pas fini et c’est d’ailleurs à recommencer en permanence. Mais du brouillard opaque d’alors, je suis passé à un horizon plus dégagé et à un chemin qui semble se dessiner.
À tous ceux qui m’ont aidé, ne serait-ce que par un commentaire aimable, merci !