Pour sauver son gouvernement le premier ministre fédéral Martin vient d’aller chercher Belinda Stonach, une arriviste en politique qui a fait la course à la direction du Parti Conservateur, parti opposé aux Libéraux de Martin, à l’occasion des élections de l’année dernière. Non seulement cette femme d’affaires, qui avait déjà créée un certain remou en entrant en politique juste avant les élections fédérales, est passée d’un parti à un autre à un moment on ne peut plus critique, mais en plus elle accède directement à un poste de ministre !
L’objectif est double pour Martin : Premièrement, il s’assure une voix de plus au vote d’aujourd’hui à l’assemblée où son gouvernement risque d’être destitué à très peu, peut-être à une voix d’écart. Deuxièmement, si le gouvernement est destitué malgré tout, cette femme représente un appui non négligeable pour la peut-être campagne du mois de juin, ce qui permettrait aux Libéraux de se faire élire de nouveau.
Et le pire, c’est que ça semble marcher. Alors que le gouvernement Martin et les Libéraux sont mouillés par une commission sur le financement occulte du parti et de détournements de fonds, et alors qu’on a droit à un magnifique retournement de pantalon, pardon, de jupe, pour des motivations vraisemblablement opportunistes et dont je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il n’y a pas que des poignées de main qui ont circulées, on apprend que malgré tout, le Parti Libéral du Canada progresse dans les intentions de vote, si on finit par y arriver.
On parle de financement occulte, d’opportunisme patent, les politiciens n’hésitent pas à se foutre à poil pour arriver à leurs fins, et ça semble convraincre les électeurs.
Maintenant, on en est rendu à compter les voix pour le vote d’aujourd’hui : telle députée pro-libérale est malade (appendicite, vraiment énorme, un scénariste n’aurait pas trouvé mieux), tel indépendant atteint du cancer hésite, tel autre député conservateur aurait reçu des propositions malhonnêtes. On dirait le cirque !