Je n’ai pas voté pour la constitution. Mais c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’on doit fermer sa gueule ; alors je vais ajouter mon grain de sel sur le sujet.
Je n’ai pas voté parce que je ne savais pas quoi voter et surtout je n’avais pas le goût ni le temps de me taper ce pavé qui est par ailleurs suffisamment flou pour en rendre toute interprétation possible.
Ce que je ne comprends pas, justement, c’est pourquoi un tel pavé. Si on regarde les consitutions française, américaine et canadienne, on obtient des documents infiniment plus courts et compréhensibles. Ce sont des textes qui donnent une direction, une vision, qui fixent les règles de fonctionnement des différents organes officiels et qui s’arrêtent là. Alors pourquoi ne pas faire de même ? Je ne me l’explique pas mais chose certaine, cette complexité a nui au projet.
Par ailleurs, l’Europe a toujours porté le fardeau des décisions impopulaires donnant ainsi une impression de méchant policier plutôt que d’un projet progressiste et mobilisateur pour le futur. Au résultat, la classe politique paie pour leur comportement passé, à la tristesse des “vrais” européens.
Quoiqu’il en soit, même en se limitant à un texte concis fixant une vision, certaines questions ne pourront pas être contournées avec des pays ayant de telles dissenssions. Enfin, l’Europe donne vraiment l’impression d’un monstre gargantuesque qui ne sait lui-même pas où il va. Ceci met encore plus en avant la nécessité d’une constitution claire qui structure l’Union Européenne de manière accessible. Franchement, je ne vois pas comment on peut espérer voir un execice démocratique un tant soit peu concluant sans cela.
Et pour conclure un petit texte intéressant de Michel Venne, vision extérieure mais proche du résultat de ce référendum.