Lecteur, bientôt ces grandes catastrophes qui bouleversent ce globe et dont la peine vous plaît par les secousses violentes que vous en recevez, et par les larmes délicieuses, moitié amères, qu'elles arrachent à vos yeux, souilleront les suites de ces déplorables annales. Êtes-vous méchants ? Êtes-vous bons ? Si vous étiez bons, vous vous refuseriez ce me semble, au récit de ces calamités ; si vous éties méchants, vous l'entendriez sans pleurer. Cependant vous pleurez, vous voulez être heureux et c'est du malheur qu'il faut vous entretenir pour vous intéresser. Je crois entendre la raison. Les peines des autres vous consolent des vôtres et l'estime de vous-même s'accroît par la compassion que vous leur accordez. Denis Diderot, *Histoire philosophique et politique des deux Indes*, **1772**
Carnets de voyage: immigration et exceptionnalisme américain
Un séjour à Washington DC et les pensées qui en découle La suite