Bien que l’information ne soit pas aussi présente qu’on pourrait l’espérer dans les médias, c’est aujourd’hui que débute Kyoto +8, la Conférence des nations unies sur les changements climatiques qui se déroule à Montréal jusqu’au 9 décembre.
Malheureusement je n’aurais absolument pas le temps de suivre ce qui se dit, mais je me permets d’office d’être très sceptiques sur les résultats. Ceci dit, effort louable, une partie des discussions sera retransmise sur Internet !
Cette conférence sera surement l’occasion de voir au grand jour l’opposition Québec vs. Rest of Canada (ROC) en terme de réduction des gaz à effet de serre (GES). Pour ceux qui ne connaissent pas la situation, le Québec, avec toutes ses centrales hydro-électrique, argue qu’il n’a pas à faire d’effort pour baisser sa production de GES car il a déjà fait des efforts dans le passé en construisant ses centrales.
ROC, lui, tient mordicus à faire participer le Québec à l’effort de réduction parce que l’hydro-électricité date de plusieurs décennies et ces centrales n’avaient pas pour vocation à baisser la production de GES, mais simplement à faire de l’électricité facile.
Au milieu de ça se trouvent des provinces comme l’Alberta, plus gros producteur de GES car producteur de pétrole, qui ne veut pas payer seul la facture de Kyoto (auquel ils étaient opposés bien entendu) bien qu’ils aient une économie très puissance grâce à leur manne souterraine.
Et bien entendu, dans l’ensemble, le Canada n’arrive pas à baisser sa production de GES, bien au contraire c’est plutôt au mauvais élève.
Au milieu de tout ça, le gouvernement actuel, Libéral, vient de se faire trainer en élections générales pour le mois de Janvier et risque de perdre la main au profit des Cons-ervateurs, ouvertement anti-Kyoto.
Voilà, la table est mise.
Update : le Devoir a un article assez complet sur la situation Québec/Ottawa sur la réduction des GES.