Zen attitude

par Dre Papillon

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Depuis la fin de la semaine dernière, il m’arrive un truc bizarre. Bon, au début, je ne voulais pas l’avouer…

Mais c’est maitnenant avéré. Je me sens mieux dans ma peau et dans mon stage. En même temps, j’ai l’impression que c’est parce que j’ai un peu démissionné dans ma tête (surtout que ça achève). Je “lâche prise”. Mais du coup, comme par magie, mon attitude n’est plus du tout la même et mon travail est de bien meilleure qualité. J’ai l’impression d’avoir changé de planète. J’espère que l’ancienne attitude ne se voyait pas trop (même si ça me semble énorme), parce que ça ne donnera pas une très bonne évaluation ;)

Donc voilà, il m’aura fallu 6 semaines pour avaler la pilule et m’adapter. Sur un stage de 8 semaines, ce n’est guère reluisant. Il faut dire que de ce point de vue, l’externat, c’est épuisant. Une grosse partie de notre énergie disponible passe à s’adapter. En chirurgie, c’est encore plus vrai qu’ailleurs. Chaque semaine ou chaque deux semaines, on change d’étage, de patrons, de langage, de pathologies et d’interventions pour les corriger. L’urologie, l’hépato-biliaire, le colo-rectal, le thoracique, le vasculaire, l’oncologique… Sans compter le crochet en anesthésie. On est constamment en situation d’apprentissage extrême.

Je pense que mon moyen de défense dans ce stage de fous (tout de même hein) aura été… Le sommeil. Je n’ai jamais été aussi rigide sur mon horaire de coucher pour m’assurer d’avoir assez d’heures de sommeil. Du coup, je n’ai jamais été en aussi bonne santé ! Ces trois dernières années, j’enchaînais rhume sur rhume (parfois compliqué de sinusite ou bronchite…), quasiment un par mois, comme un enfant qui va à la garderie et bâtit son système immunitaire.

Eh bien là, rien, niet. Pas un petit mal de gorge. Juste un peu de somatisation au début du stage.

À moins que ce soit l’effet magique de la Guadeloupe :)

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Samedi soir, je suis allée garder la petite Juliette, comme par le passé, ainsi que son nouveau petit frère, pour dépanner leurs parents. Nous sommes maintenant voisins (à 2 minutes de marche), donc ça ne me demandait même pas un trop gros effort.

Les premières fois que j’ai gardée Juliette, elle avait 6 mois. Elle a maintenant 3 ans et demi et plein de choses à raconter.

Quand je suis arrivée chez eux, sa maman était en train de lui montrer les photos de notre mariage, sur Internet. Et comme Juliette est à fond dans sa phase “princesse” en ce moment, elle adorait ça.

Et elle a aussi de la suite dans les idées… Alors un peu plus tard dans la soirée, comme elle voulait parler de mon “compagnon de vie” et que les mots pour ça devaient lui manquer… Elle a dit tout nauturellemet “ton prince” :)

Avouez que c’est trop mignon :)

En tout cas, ça m’a fait bien plaisir de la revoir ! Je me rends compte à quel point le contact avec les enfants me manque. Au point de me demander si le simple fait d’en avoir (un jour peut-être :)) suffira ou si je ne devrais pas travailler avec eux tout le temps… La réponse à cette question névralgique dans un peu plus de 2 mois…!

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Je suis un peu triste du départ de Pauline Marois. Je l’ai toujours bien aimée et je trouvais qu’elle aurait fait une super leader du Parti Québécois, voire une excellente première femme à diriger la province. Mais les Québécois préfèrent les jeunes tape-à-l’oeil qui consomment de la cocaïne aux femmes entre-deux-âges fortes de décennies d’expérience… Il me semble qu’elle n’aura jamais eu la reconnaissance qu’elle méritait.

Mais je ne sais pas pourquoi je vous parle de ça alors que je suis maintenant membre du nouveau parti Québec solidaire. Est-ce à dire que moi aussi, je préfère ce qui est neuf et brillant ? ;)

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