Long week-end de Pâques qui m’a permis de découvrir Ottawa, honte sur moi qui n’avais jamais foulé la terre de la capitale fédérale après 3 ans (et plus) au Canada. D’ailleurs il reste encore Toronto et bien d’autres villes et provinces à faire.
Ce qu’on remarque à Ottawa :
Les Porsche : Incroyables ! C’est le pays de la Porsche et des voitures sports. Rarement vu autant de Porsches en particulier depuis mon séjour à Frankfurt.
Les restaurants : nombreux et visiblement pas dégueux.
Le Canal Rideau avec ses écluses et l’hotel Laurier
Nous avons essayé, sur les conseils d’une amie, le Sweetgrass, un restaurant de cuisine autochtone (amérindienne) et nous n’avons pas été déçus. Du gibier parfaitement préparé, autant en entrée qu’en plat, notamment du bison grillé succulent.
Maman !
Nous logions dans une auberge non loin de ce restaurant d’ailleurs, dans le quartier le plus vivant d’Ottawa, autour du Marché By. Tout est relatif en terme de vivant puisqu’en soirée c’est rapidement abandonné par la population.
Ottawa mérite bien sa réputation de ville pépère de fonctionnaires et aussi de corps diplomatiques (les ambassades sont légions et souvent assez grandes, à l’image de celle des USA (En photo ici, même si on apprécie difficilement la profondeur du bâtiment).)
L’ambassade des USA en arrière-plan
Par ailleurs, ça grouille de musées. Nous nous sommes contenté de deux d’entre eux. Le Musée de la civilisation du Canada qui retrace l’histoire du Canada. Une histoire gentille qui fait largement l’impasse sur les conflits militaires internes et traite très brièvement des points cruciaux comme le Grand Dérangement des acadiens. Un beau musée dans son esthétique, très largement tourné vers la culture autochtone amérindienne.
Le lendemain, nous avons opté pour le Musée des Beaux-Arts du Canada, juste à coté de notre auberge et dont les imposantes verrières ainsi que l’architecture générale ne peuvent que susciter la curiosité. L’impression extérieure se reflète à l’intérieur avec des grands puits de lumières, de vastes galeries ayant chacune un style en harmonie avec les oeuvres présentées. L’étage supérieur présente des oeuvres générales de différentes provenances, différents styles ; le rez-de-chaussée présente l’art Canadien depuis les premiers colons ainsi qu’une exposition temporaire, en l’occurrence un artiste chaman amérindien, Norval Morisseau. Enfin, une petite zone en sous-sol permet d’explorer l’art inuit. Des vastes galeries sont également dédiées à l’art contemporain, mais nous avons préféré ignorer cette partie, faute de temps (et d’intérêt.)
La partie la plus visible de l’extérieur du musée
Le lecteur curieux aura remarqué la présence récurrente des amérindiens. Ils sont étonnamment présents… d’ailleurs une bonne partie des mendiants sont visiblement amérindiens. Mise en évidence de la politique canadienne vis-à-vis des autochtones : malgré des tentatives nombreuses pour mettre en valeur le patrimoine des premiers peuples, ces derniers restent à la traîne.
Un rodin exposé au musée
À voir un restaurant comme le Sweetgrass, je me dis volontier que c’est ainsi que les amérindiens devraient exploiter leur patrimoine plutôt que de vivre des casinos en ligne et de la contrebande de cigarette, quand ce n’est pas en faisant la manche. C’est évidemment une vision simpliste et je ne connais vraiment pas ces questions qui finalement semblent assez peu concerner assez peu la population canadienne… (à certain égards, ça me fait penser à la francophonie en France)
Ottawa est malgré tout une bien belle ville, surement agréable à vivre quand on cherche un petit coin paisible et nous y avons passé un petit séjour que nous ne regrettons pas !