Non, je ne vais pas me lancer dans une théorie sur le terrorisme ou sur une macabre manipulation des attentats du 11 septembre.
The plot against America est un roman qui prend place dans l’Amérique d’avant guerre, entre 1940 et 1942, à cette époque où l’implication des U.S.A dans cette guerre européenne n’avait rien de certain.
L’auteur se met lui-même en scène avec sa famille, juive, alors qu’il avait 9 ans, dans une uchronie qui aurait vu Charles Lindbergh, premier pilote trans-atlantique, isolationniste et passablement antisémite, battre Roosevelt aux élections de 1940.
L’uchronie n’est pas évidente. Jusqu’à quel point est-ce réel ? Inventé ? Philip Roth, l’auteur, a eu la bonne idée de mettre une chronologie réelle à la fin pour faire la part des choses. Cependant, son parti pris évident n’aide pas vraiment à éclaicir les choses.
Cela permet également de revisiter cette période d’hésitation des États-Unis et de découvrir dans des héros comme Ford et Lindberg, des personnes troublantes, toutes deux décorées de la croix de fer décernée par Hitler en 1938.
Bien entendu, cette situation fait écho à la position actuelle des États-Unis. Sauf qu’à l’époque, c’était les Démocrates qui poussaient la guerre et les Républicain isolationnistes qui s’y opposaient. Ces derniers arguaient contre les coûts démeusurés et l’utilisation que faisait l’administration Roosevelt de la guerre pour se maintenir au pouvoir.
Un bon roman, pas transcendant non plus, mais qui mérite d’être lu.