Encore un week-end sous le sceau de l'été !

par Dre Papillon

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Après une longue et dure semaine de soir en salle d’accouchement, quoi de mieux que de décompenser pendant toute la fin de semaine et ne surtout pas étudier pour les examens ?

La semaine n’a certes pas été des plus faciles. Avec l’horaire de 16h à minuit, et le dernier métro qui passe à minuit et 10 environ, j’ai opté pour le vélo toute la semaine, et ce, peu importe ce que prévoyait la météo. Histoire d’être libre de mes horaires.

De toute façon, je n’aime guère marcher seule ou fréquenter le métro aussi tard, je ne me sens pas en sûreté. Au moins en vélo, s’il y a des voleurs ou des violeurs sur ma route, je passe à côté d’eux à toute vitesse ! Ne reste plus qu’à faire particulièrement attention aux voitures nocturnes, qui risquent de ne pas me voir ou d’être ivres…

Évidemment, je n’ai pas été épargnée, et j’ai pu faire du vélo sous les chutes Niagara en train de se déverser sur ma tête, parmi les éclairs et les coups de tonnerre (concentrée à compter le nombre de secondes séparant les deux, mais c’était difficile car incessant !). Heureusement que je ne suis pas faite en chocolat ! Étrange sensation grisante, d’être ainsi seule au monde, dans les rues désertes, noires et paisibles, sous les éléments déchaînés, pendant que la ville dort.

Bref, il fallait s’en remettre. Un petit samedi tranquille à faire quelques courses par-ci par-là. La Grande Bibliothèque, le marché Jean-Talon… Mes petits arrêts désormais habituels. Et en bonus, un massage pour délasser mon cou particulièrement endolori ces temps-ci.

Après un petit repas cuisiné maison et un dessert agrémenté des meilleurs fruits en ville, nous sommes sortis au parc Lafontaine pour profiter du Théâtre de Verdure, qui repassait quelques canons du festival Vues d’Afrique du printemps dernier. Ce soir-là, on passait le film Calypso @ Dirty Jim relatant l’histoire et les grands noms de ce genre musical assez particulier et bien sympa des Caraïbes (en l’occurence, Trinidad et Tobago). Une réalité qui m’était totalement inconnue jusqu’ici, le Buena Vista Social Club local. Un excellent documentaire bien ficelé, de bons conteurs, et une belle découverte musicale que le Calypso.

À la fin de la représentation, les feux d’artifice (de l’Afrique du Sud) ont pris le relais. Nous ne sommes pas descendus en bas du pont Jacques-Cartier mais avons préféré trouver une petite butte dans le parc nous permettant d’apercevoir les feux les plus hauts lancés. Un moment en amoureux, devant la fontaine colorée du parc, en toute quiétude. Un moment comme on en voudrait à longueur d’année, mais que seule la magie de l’été, la douceur du temps, l’esprit (faussement) en vacances permet…

Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous avons récidivé avec un petit brunch amical dans un resto du coin, version terrasse intérieure. J’aime toujours découvrir les terrasses cachées des petits restos ! Suite à quoi, nous avons enfourché nos fidèles destriers, euh pardon nos vélos, en direction du parc Jean-Drapeau de l’Île Sainte-Hélène. Nous nous doutions bien que, dans un monde idéal, il aurait fallu aller y faire présence bien plus tôt, mais le courage nous manquait d’aller poireauter des heures sous le soleil ardent…

Finalement, l’île était tellement surpeuplée que nous croisions de nombreuses personnes occupées à faire demi-tour. Nous avons fini par les imiter, nous doutant bien que de telles conditions ne pourraient pas nous plaire énormément à nous non plus.

Grand bien nous en fût, car le match fut long (2 mi-temps, 2 prolongations et les tirs au but), la foule compacte et debout, et la déception sûrement immense à la fin, au vu du résultat. Nous avons donc sagement regardé le match sur notre téléviseur personnel, sirotant un petit planteur maison. Mais devant la défaite, nous ne sommes pas sortis voir les klaxons dans les rues…

Le soir, nous sommes ressortis au Théâtre de Verdure (c’est décidément génial, cette invention d’une scène gratuite en plein air, animée tous les soirs de l’été, à deux pas de chez nous !) pour voir une autre prestation dans le cadre de Vues d’Afrique ; de la danse rwandaise cette fois. Un petit voyage au coin de la rue, sur un autre continent, du pareil au même. On a tous besoin d’évasion. Je sens poindre une légère envie de retourner dans ces pays où le soleil est généreux, le sourire toujours accroché aux lèvres, et ce bien que la vie soit dure.

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Dernièrement, j’ai emprunté des épisodes d’Iniminimagimo à la Grande Bibliothèque. J’étais très impressionnée par cette série, étant petite, que je trouvais incroyablement bien faite. Je voulais voir, rétrospectivement et avec mon regard critique d’adulte du XXIe sièce, si c’était si bien que ça.

Eh bien franchement, pour une émission québécoise des années 80, j’ai trouvé ça drôlement bien foutu. Des décors et des costumes de qualité, des histoires bien racontées, un langage élaboré, quelques effets spéciaux… C’était super ce truc, je n’ai pas du tout honte d’avoir regardé ça ! (Contrairement à Passe-Partout…)

La seule chose, c’est qu’il ne faut pas être trop féministe. C’est que dans les émissions (et derrière elles, les contes classiques) pour enfants, pour simplifier, on caricature un peu beaucoup, et les filles sont de véritables cruches bonnes à rien. Hem, heureusement qu’on ne s’éduque pas qu’avec la télé…

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J’ai aussi eu l’occasion de lire, dernièrement, un livre de Marcel Rufo intitulé Détache-moi, se séparer pour grandir, toujours grâce à la Grande Bibliothèque. Une excellente lecture rédigée par un pédopsychiatre, qui remonte aux sources de l’enfance et qui m’a donné de nouvelles façons d’envisager diverses choses que je vis de près ou de loin, personnellement ou par proches interposés…

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