“Les stratégies de socialisation se différencient très tôt. Un trait tempéramental imprégné dans le bébé avant et après sa naissance doit rencontrer une base de sécurité parentale. C’est sur cette rencontre que s’échafaude le premier étage du style relationnel. […] C’est dans ce triangle que tout nouveau-né reçoit les premières empreintes du milieu et découvre qui il est grâce aux premiers actes qu’il y effectue. Ce bébé sous influence habite les rêves et les cauchemars de ses parents. C’est l’association de leurs mondes intimes qui disposent autour de l’enfant le monde sensoriel des tuteurs de développement.”
“Tout nourrisson acquiert son tempérament, son type comportemental sous l’effet d’une double contrainte. La pulsion génétique lui donne un élan vers l’autre, mais c’est la réponse de l’autre qui lui propose un tuteur de développement. Quand le tuteur est stable, le style relationnel s’inscrit dans la mémoire du nourrisson et crée un modèle opératoire interne (MOI). Et lorsqu’un événement nouveau survient, le nourrisson s’y ajuste et y répond avec le répertoire comportemental acquis précédemment.”
Boris Cyrulnik est le grand maître de la théorie de la résilience. Je me passionne pour ses écrits, ces temps-ci. Ça me parle beaucoup. (Alors que j’ai un peu plus de mal avec les propos de Françoise Dolto… Même si je n’ai pas fini d’essayer de m’y initier.)
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J’ai enfin fini par regarder toute la saison d’hiver des Bougon, que ma maman m’avait soigneusement enregistrée (et aussi la cérémonie de fermeture des JO d’hiver de Turin ;)). À voir toutes les pubs télévisées que je ne connais pas, je réalise que je n’ai pas dû ouvrir la télé une seule fois de tout l’hiver. Je ne sais pas où est passée ma vie ces derniers mois, mais je n’étais pas trop dedans !
En tout cas, c’était pas mal, les Bougon. Un vrai phénomène de société. Et un second niveau plus profond en dessous du premier, quand on prend le temps de creuser un peu. Évidemment, il y a eu quelques épisodes très crus, et quelques intrigues qui n’étaient pas nécessaires, vers la fin. Un peu comme un acte de sabotage pour qu’on ne soit pas déçus de finir !