La menace du ciel

par Hoedic, Dre Papillon

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La veille au soir de nombreux cirrus suivis de leur cortège de stratus laissaient présager l’arrivée d’un front pluvieux durant la nuit, ce qui ne manqua pas d’arriver.

Heureusement, ce camping-ci était équipé d’une salle à manger intérieure où nous pûment battre en retraite et déguster nos muffins industriels au chocolat ainsi que des tranches de pain tartinées de Nutella ou de beurre d’arachides, au choix.

La région présentant mille et une attractions et notre séjour étant finalement de courte durée, nous décidions après manger de partir à l’aventure… en voiture. Premier arrêt au centre d’interprétation pour prendre l’horaire des marées et regarder leur petite exposition contenant quelques aquariums. Et ça, les aquariums, tout le monde aime.

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bernard

Ensuite, nous prenons la direction du Cap Bon-Ami où les phoques sont supposés aller parfois et comme c’est la marée basse, il pourrait y en avoir. Car oui, lecteurs débiles, sachez que les phoques ont une attirance toute particulière pour la marée basse qui vient les déposer comme des gros sacs flasques sur les roches affleurantes. Ainsi ils se retrouvent posés au soleil, et ça, ils aiment bien. Manque de pot, le temps était pourri, donc pas de phoque. Mais beaucoup d’oiseaux, nichant à flan de falaises. Notamment des cormorans et des mouettes tridactyles aussi connues sous le nom de mouettes rieuses parce que c’est drôle comme nom (En fait, il paraîtrait que ce ne sont pas les mêmes mouettes, mais d’abord qui cela intéressait-il sérieusement et par ailleurs nous ne sommes pas à un détail près dans notre récit picaresque).

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mouette


À l’objectif: Stéphane ; au lancer de caillou pour faire décoller la mouette : Dre Papillon

Ensuite, nous décidons de traverser le parc pour rejoindre des zones réputées jolies. Par chance, la pluie cesse et tout un champ d’infinies possibilités s’offre à nous comme celle de faire une randonnée au bout de la Gaspésie. Ainsi, n’écoutant que notre courage, nous enfourchons nos pieds et vogue la galère.

Le point de départ de la randonnée est l’Anse-aux-Sauvages, aussi connu comme Anse-aux-Amérindiens, ce qui montre bien toute l’estime des colonisateurs pour les Améridiens.

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Amérindiens = sauvages ?

Nous aurions pu espérer un trajet plat mais pour notre grand malheur, le chemin passe son temps à faire du monte-descend et nous avec. Malgré le ciel qui reste bouché comme les voix du Saint Esprit, le cadre est splendide. Nous longeons le Golfe de Gaspé, allant de criques en criques, l’eau est transparente (et surement très froide), parfois des falaises donnent d’impressionnantes vues en plongée. À l’occasion il est possible de voir des phoques jouer dans l’eau (ou chasser, on ne leur a pas demandé). La côte est là encore bordée de nombreuses fleurs sauvages parmi lesquelles les polyglop qui seront définitivement les fleurs de notre voyage.

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Paysage canadien

Après quelques heures de cheminement, d’abord le long du golfe puis dans la forêt, nous atteignons la presque extrémité de la Gaspésie et son phare. Le ciel tente vainement de se dégager de ses nuages, ce qui laisse apparaître le soleil à de brèves occasions sans plus.

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phare

Peu enclins à la contemplation, nous faisons demi-tour sans avoir vu de baleines. Car il paraît qu’il est possible de voir des baleines de cette pointe, un peu comme il est possible de voir le Loch Ness en certains endroits du globe.

Après le repas du midi (déjeûner ou dîner selon votre continent), nous entreprenons d’aller cavaler à cheval. En effet, un centre équestre propose des randonnées de futur steak de boucherie chevaline le long du parc. Nous prenons une heure de balade, niveau débutant et Stéphane s’empresse d’annoncer au guide qu’il s’est déjà cassé les deux bras (en deux fois) en tombant de cheval ; ce qui est parfaitement véridique et a pour effet de stresser modérément ledit guide. On ne sait pas s’il a pour le coup choisi un cheval fringant ou une vieille bête fatiguée…

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La randonnée se passa au pas lent sur des animaux visiblement connaissant le chemin par coeur. Cependant le contact des chevaux est toujours agréable, d’autant qu’ils tiennent chaud quand le temps extérieur est frisquet comme c’était le cas. Un jour, c’est certain, nous aurons chacun notre cheval dans notre appartement du Plateau ! (Le seul problème demeurant les escaliers, mais c’est un détail mineur.)

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Finalement en soirée, le ciel fini par se débarasser de son couvert nuageux, offrant le spectacle du soleil enfin libéré et rougeoyant, éclairant transversalement les différentes couches de nuages cotonneux. C’est tout simplement incroyable comme les dépressions sont évidentes lorsque la vue est dégagée.

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Plage du parc Forillon, Gaspésie, QC

Repas du midi : des sandwichs fait maison et avec amour.

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Plage du parc Forillon, Gaspésie, QC

Repas du soir : hot-dogs (si on survit aux hotdogs…). Et la sempiternelle guimauve (marshmallow en français de France) sur feu de camp en dessert ! On commence à se sentir gavés, mais on a un sac à finir !

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