Depuis notre retour de vacances (et même avant), vous aurez remarqué que je me fais assez silencieuse sur le blog, laissant la plume à mon talentueux mari.
C’est que la vraie vie se fait insistante ! Nous sommes revenus le 15 août au soir et avons commencé par fêter ce jour tout spécial pour nous, celui de nos 7 ans ensemble, déjà ! (Oui, le mariage n’efface pas nos autres dates significatives ;)) Pour ce faire, nous avons essayé le restaurant La Colombe situé sur la rue Duluth et attirant finalement assez peu l’attention. Un délicieux repas, tout en simplicité et en saveurs bien dosées, pour un délicieux moment partagé, un léger sursis de vacances…
Puis, dès le lendemain matin, rentrée brutale dans mon stage de psychiatrie. Il était prévu que j’aie peu de vacances, et elles ont effectivement été courtes ! Même si, en rentrant de Gaspésie, j’avais l’impression de revenir d’un long voyage (tel était l’effet escompté)…
Les soirées qui ont suivi ont été occupées à l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde. Nous n’avons pas assisté à tout tel que prévu, loin de là, parce que la motivation a un peu manqué (à force de courir toute la journée…), mais nous avons notamment pu entendre la juge Andrée Ruffo parler de l’enfance à protéger et d’un certain parallèle à faire avec la coopération internationale. Elle a entre autres cité beaucoup de références livresques qu’il m’a été donné de lire ces derniers mois, autant en pédopsychiatrie (Dolto, Cyrulnik, Rufo) qu’en matière de développement international (fondements et critiques, tenants et opposants). Elle était en plein dans les domaines qui me touchent personnellement et me frappent de plein fouet par leur intérêt et leur importance ! À force de choisir des conférences qui nous intéressent, on tombe forcément sur des gens un peu comme nous, qui parlent des mêmes choses que nous et font les mêmes liens (en n’élaborant pas forcément autant qu’on le voudrait), mais c’était quand même une drôle de congruence !
Par la suite nous avons assisté à une conférence du Pr Axel Kahn, généticien et éthicien français, qui nous a fait une belle dissertation sur le progrès. Et je suis également allée à la conférence d’Edgar Fruitier sur la culture. Malheureusement, j’ai manqué les manifestes finaux des jeunes (auxquels je n’ai pas participé) mais je vais essayer de les lire dès que possible.
Au travers de tout cela, ce furent mes débuts en stage de psychiatrie, où je nage littéralement dans la nouveauté. J’aurai l’occasion d’en reparler sûrement, j’attends de mieux comprendre les enjeux. Mais c’est tout de même relativement intéressant. J’ai repris le cordon des gardes, y compris le week-end, avec une pointe d’amertume et ce sentiment d’injustice qui ne me quitte jamais vraiment.
Également ce week-end, étaient en visite à Montréal des gens de Milwaukee (Wisconsin), ce qui a eu le don de replonger Stéphane dans le passé avec plaisir. En effet, il y a déjà 8 ans de cela (!), il avait été accueilli dans cette famille et avait travaillé là-bas à l’occasion d’un stage ingénieur, avant d’aller vagabonder dans le parc national de Yellowstone. Ce voyage a vraiment fait figure de “rite initiatique” dans sa vie et c’était bien de se replonger dans l’ambiance d’alors. (Le camping en Gaspésie nous avait déjà rendus songeurs à l’idée d’aller visiter certains grands parcs naturels des États-Unis ensemble, un jour.)
Je pense que leur séjour à Montréal leur a bien plu malgré le temps “automnal” qui les a gratifiés dimanche (vive les musées… et les fameux souterrains !). Avec tout ça, ils n’auront pas eu l’occasion de grimper le Mont-Royal !
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Ce soir, mon coeur pleure, même si ma tête se raisonne. C’est que mon amour s’est envolé pour la France, où il assistera au mariage d’amis ce week-end. J’aurais aimé y aller aussi, mais ma vie est bien chiche en vacances…
Alors je repense aux longs moments passés en voiture ensemble, le long du fleuve. Nous écoutions le CD de Renaud que j’avais préparé, et il m’expliquait avec une patience infinie de quoi ça parle tout ça, au juste. Parce qu’outre le jargon employé, il y a aussi ma légendaire déficience à comprendre les phrases lorsque mon esprit s’envole avec la musique. Ça me fait sourire…