Les nuages menaçant de la veille sont encore là au réveil et visiblement se trouvent bien là. Inutile d’envisager une sortie supplémentaire près dans Percé ou près du Rocher, on n’y verra rien et on se fera tremper. Autant prendre la route vers Maria et Carleton-sur-Mer, en espérant un temps plus clément dans la Baie des Chaleurs.
La route est d’ailleurs assez longue, donc autant profiter du mauvais temps pour rouler. Nous allons de villages en villages le long d’une côte visiblement très accueillante mais sous un temps pourri. Les villes qui attirent le plus notre attention, mais où nous ne nous arrêtons pas, sont Bonaventure et New Carlisle, avec ses bornes fontaines décorées de façon toutes plus originales les unes que les autres.
La situation météorologique n’a pas changé lorsque nous arrivons, un peu avant midi, à Carleton-sur-Mer : pluie, vent, froid, tout y est réuni, on se croirait en novembre pas mauvais temps. Nous essayons de braver les éléments et d’aller sur la plage. Peine perdue, nous n’arrivons pas à passer plus de 10 minutes dehors sans avoir froid et se faire mouiller.
Nous nous décidons finalement à aller manger, ce qui est relaté plus bas et mérite d’être lu. Ensuite, au désespoir, nous nous rendons à notre gîte, mais il est encore trop tôt. Finalement, faute de mieux, nous décidons d’aller au sommet du Mont Saint-Joseph, LA montagne du coin. Hors de question de faire une randonnée cependant, le temps est bien trop affreux. Ce sera en voiture. D’en haut, un beau point de vue s’offre sur Carleton, mais le temps est tellement pourri que ça gâche tout et qu’on a du mal à y trouver le moindre charme. Par ailleurs, deux usines plombent l’horizon de la Baie des Chaleurs de leurs cheminées fumantes.
Finalement, nous retournons à l’auberge pour y faire une sieste, une vraie honte de si mal profiter du peu de temps qui nous est alloué !
À notre réveil, le temps s’éclaicit donc nous saisissons l’occasion pour ressortir le bout de notre nez. Un premier arrêt dans petit parc ornithologique où trônent de fières mouettes et d’élégantes hirondelles. Ensuite, nous allons sur le barachois, le plus grand de la région, une avancée de terre sur l’eau (et sa petite baie peu profonde) provoquées par la nature. L’environnement de la Baie des Chaleurs accepte finalement de se montrer sous un jour un peu plus accueillant.
Cependant, ce coin de pays se sera montré comme le plus décevant de notre voyage. Bien qu’il soit certain que le temps n’a rien aidé, nous ne voyons pas trop ce qui aurait pu nous plaire ou ce qui nous aurions pu y faire, même avec du beau temps. Finalement, seule les bornes fontaines de New Carlisle valaient le détour - avoir su nous aurions pris le temps de les photographier une à une !
Repas du midi : Le Héron. Franchement catastrophique. Il aura fallu 45 minutes pour servir deux plats de bases. Dans un décor d’un goût douteux avec un service nonchalant à souhait, nous avons eu droit à une erreur de service, une poutine limite et une salade de crevettes noyée dans la mayonnaise, sûrement histoire de masquer le goût du reste. À éviter !
Repas du soir : Restaurant Le Barlicoco. Nous y sommes arrivés alors que tout le monde était parti. Bonne cuisine, simple mais avec de bons ingrédients, un peu cher malgré tout, comme partout en Gaspésie finalement…
Dodo : Gîte du Patrimoine. Difficile de faire plus kitsch, mais l’ensemble est cohérent. Cette vaste demeure est couverte de bois à l’intérieur, plafond compris. Les chambres sont qualifiées par leur couleur, ce qui laisse présager du choc visuel (encore heureux, nous n’avons pas hérité de la chambre rose). Cependant l’accueil est très bon et le petit déjeuner était aussi délicieux (cuisine maison de A à Z). À recommander !