La surprise Kamouraska

par Hoedic, Dre Papillon

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Le grand retour commence. De Maria à Montréal, il y a près de 900 km à parcourir vaillamment. Grands routiers devant l’éternel, nous avions décidé de couper le trajet en deux en s’arrêtant encore une fois dans le Bas Saint-Laurent.

Le retour en gîtes n’a pas changé notre rythme de lever matinal et nous sommes sur les routes à des heures matinaes inimaginables en temps normal. Il faut d’abord traverser la vallée de la Matapédia qui coupe à travers la base de la Gaspésie pour nous ramener au bord du fleuve, au niveau de l’entrée de la Gaspésie : Sainte-Flavie.

À notre grande surprise, la vallée de la Matapédia est loin d’être abandonnée et nous traversons de nombreux villages. Nous nous traînons également derrière des roulottes au comportement des plus dangereux. Amis pêcheurs, ce bout de pays est sûrement votre paradis, toutes les rivières sont indiquées comme rivières à saumons !

Arrivés au bord du Saint-Laurent, nous prenons à rebours le temps et notre chemin allé puisque nous nous trouvons de nouveau sur la route 132(En fait, à ce moment, nous arrivons de la route 132 sur la route 132. Paradoxe provoqué par le fait que cette artère fait un “P”.) que nous avons empruntée à l’aller ; nous venons de boucler la boucle gaspésienne, c’est le cas de le dire.

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Kamouraska

Nous arrivons peu de temps après midi à Kamouraska, notre halte, et nous sommes immédiatement séduits par le charme des lieux. Un ami nous a régulièrement évoqué son plaisir à aller là-bas, lui dont la famille est originaire de ce beau coin de pays, et nous le comprenons bien. Malgré un temps qui s’est remis à la pluie (persistante), nous voyons que cette ville a beaucoup à offrir, contrairement à Carleton sous les mêmes conditions.

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Kamouraska

Les maisons, construites fin XIXe - début XXe par l’aristocratie québécoise qui se rendait là en villégiature (à l’apparition même du concept !) ont un charme que nous n’avons rencontré nulle part ailleurs. Un petit musée nous fait découvrir l’histoire de cette ville qui compta à l’heure du train 6000 âmes, alors qu’il n’en reste plus que 600. Pourtant, Kamouraska ne donne pas l’impression de péricliter même s’il est certain que hors saison touristique, les activités économiques sont peu nombreuses. Nous allons ensuite longer le Saint-Laurent à pied, malgré une bruine persistante. Nous regrettons de ne pas profiter d’une météo plus clémente et d’un peu plus de temps libre pour découvrir ce coin de pays somme toute assez méconnu. La visibilité sur Charlevoix est également très limitée ; elle s’avèrera nulle le lendemain matin, perdue dans la brume.

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Kamouraska

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Kamouraska

Repas du midi : McDo, c’est ça que j’M

Repas du soir : restaurant de l’auberge. Vraiment succulent, dans le magnifique solarium donnant sur le fleuve. Le lendemain matin, nous y (petit-)déjeûnons aussi : oeufs bénédictines ou crêpes aux fruits, un délice.

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Kamouraska

Dodo : L’Auberge des îles. Belle et accueillante ; seul hic à l’affaire, nous avons malheureusement hérité d’une chambre avec deux lits séparés sans en avoir été prévenus. Mais c’était bien le seule bémol.


Le lendemain matin nous prenons la route tôt sous un grand ciel bleu, mais brumeux, et un vent puissant. À nous l’autoroute, oubliée depuis si longtemps. Un retour à la vie rapide, la vie urbaine. En tout début d’après-midi la voiture est rendue à sa propriétaire, Maman Papillon, et nous arrivons peu de temps après à Montréal, contents de notre séjour revitalisant.

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Kamouraska

Le journal local de Lanaudière nous apprend au passage qu’un phoque a été vu à Saint-Sulpice, photo pleine page à l’appui. C’était bien la peine d’aller aussi loin pour en voir ;)

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