Plan gris

par Dre Papillon

Lecture: ~1 minute

Le gouvernement du Canada, par sa ministre de l’Environnement, la merveilleuse Rona Ambrose, a fait connaître son “Plan Vert” pour la réduction des polluants atmosphériques surtout, et des gaz à effets de serre un peu, mais pas trop.

Eh bien mes amis, l’avenir est sombre, je dirais même noir. Il n’y a pas de raison de voir la vie en rose. Même nos politiques, ceux que nous élisont pour qu’ils travaillent à notre bien et à celui de nos enfants, n’ont aucune volonté et s’enfouissent les yeux dans le sable jaune et brûlant du désert qui progresse à toute allure.

Je suis rouge de honte, sur la scène internationale, devant ce gouvernement pour lequel je n’ai pas voté. Qui fait même pire que son voisin du sud, pourtant tristement célèbre en la matière.

Ce gouvernement dont la couleur fétiche est le bleu foncé, le bleu profond des lacs qui parsèment notre territoire, aux prises avec la cyanobactérie de même teinte. Le bleu glacial des banquises qui fondent à vue d’oeil dans l’Arctique, le même bleu des eaux froides où se noient les derniers ours polaires.

J’ai bien cherché de la verdure dans ce plan. J’en ai peut-être trouvé, quelques mauvaises herbes rebelles et hirsutes, qui sortent entre les fissures du béton. Gris. Si la nature survit à nos mauvais traitements, ce sera bien par hasard.

Prendre son premier souffle de vie, à la naissance. Pendant que le poumon de la planète se ratatine, s’asphyxie, tousse et suffoque.

C’est décidément un plan gris environnemental qui est sorti la semaine dernière, lorsque la palette de couleurs est tombée et qu’elles se sont mélangées sous nos yeux ébahis…

J’aimerais voler, quitter ma tête
Aller semer partout la fête
Visiter Bagdad à vélo
J’voudrais respirer l’air de Kyoto

Kyoto, Polémil Bazar, 2003

Carnets de voyage: immigration et exceptionnalisme américain

Un séjour à Washington DC et les pensées qui en découle La suite

Gunnm vs Alita

Publié le 31 mars 2019

Quarante cycles solaires

Publié le 18 mai 2018