Lors des dernières élections municipales au Québec (6 novembre 2005), de nombreuses irrégularités ont été mises en avant concernant le matériel de vote électronique et le traitement des données. Le processus fut chaotique, avec du retard et laissant plus de place que nécessaire pour une remise en cause de la crédibilité du processus.
Aujourd’hui le Directeur Général des Élections du Québec a publié un rapport à mon goût incendiaire sur le sujet. Au niveau des phases préliminaires il remarque notamment :
- un encadrement législatif et administratif qui manquait de précision, notamment en ce qui a trait aux rôles et aux responsabilités de chacun et aux risques inhérents au vote électronique; - une absence de spécifications techniques, de normes et de standards qui auraient garanti la qualité et la sécurité des systèmes de votation utilisés; - des façons de gérer les systèmes de votation (notamment l'insuffisance des mesures de sécurité) qui favorisaient les erreurs, les accidents de parcours et l'absence ou l'insuffisance des solutions en cas de problèmes.
Franchement, pour travailler dans ce qui est en large partie un fournisseur de services informatiques, ces éléments sont des classiques de l’industrie. Cependant il est ahurissant que de telles erreurs en si grand nombre soient acceptables.
À ce niveau-là, on ne parle même pas de vulnérabilité à d’éventuels attaques ou détournements volontaires, on parle de système simplement trop approximatifs pour fonctionner correctement dans des conditions normales !
Des élections générales sont à venir aux niveaux fédéral et provincial pour l’année prochaine, attendons de voir les répercution de ce rapport.