Faute d’hébergement, l’homme de la maison va également squatter ce blogue, histoire de s’énerver un peu.
L’actuel drame en trois actes sur la nation québécoise montre que la notion de démocratie est toujours très relative. En effet, les députés de tous bords se verront surement contraint à suivre la ligne de leur parti, ligne poussant à voter “yea” autant pour Conservateurs que Libéraux. Rien à voir avec une poussée d’altruisme envers le Québec ni avec une volonté réelle de faire régresser les souverainistes, l’objectif tient plutôt dans les votes québécois qui participent largement à l’équilibre parlementaire actuel.
Pourtant les députés de ces partis seraient plus tenté de voté “nay”. Nombre d’entre eux sont agacés de voir cette question soulevée si fréquemment… sans parler de la population. En effet tous ces députés hors Québec ont été élus par des électeurs majoritairement opposés à une telle reconnaissance (64% du Rest Of Canada ne voit pas dans le Québec ou dans les Québécois une nation, 87% ne veulent pas voir la Constitution modifiée pour cela -source). L’expérience de Garth Turner, qui a demandé à quelques uns de ses citoyens de s’exprimer, obtenant un rapport de 33 contre 1 en faveur du non, est éloquent. Garth Turner est désormais indépendant, il votera donc comme bon lui semble, il n’en sera pas de même dans les rangs Conservateurs et Libéraux (et des Bloquistes maintenant qu’ils ont retournés leur pantalon).
L’avis des électeurs se trouve alors totalement occulté par les visées politiques de chaque parti. Dans la situation, aucun parti ne veut s’aliéner les 66% de québécois qui pensent que la Constitution devrait être amendée pour reconnaitre la nation Québécoise. Le résultat est une direction unanime à l’opposé de la majorité canadienne. Par ailleurs, l’absence totale de débat sur le sujet est tout à fait remarquable : la motion fut déposée Mercredi, les lignes de parti définies vendredi et le tout voté Lundi. On va vite en affaire au Canada !
Note : Mon avis sur la notion québécoise n’est pas le sujet ici. C’est surtout un prétexte pour mettre en avant une faiblesse majeure de la démocratie allant avec des partis politiques très puissants. Rien de nouveau ici, juste un exemple très frappant à mon gout.