Selon toutes probabilités, je ne vais pas renouveler mon abonnement Flickr qui expire en avril. Il ne serait même pas étonnant que je ferme mon compte purement et simplement, s’il m’est possible de récupérer aisément les photos qui sont hébergées dessus.
La raison de ce retrait se fond en partie dans ce texte déniché par Dre Papillon : Flickr: autour des photos, le jeu de société. Mon problème c’est qu’en fait, je n’accroche pas du tout aux sites sociaux. Je suis un asocial primate.
Flickr, au début, c’était la lune mielleuse ; je découvrais la photo numérique et sur un joli site, il était possible de se faire des tas de potes qui allaient te dire que tes photos sont magnifiques même quand elles sont médiocres. Pour peu, il serait presque possible d’être célèbre.
Ensuite, tu découvres les groupes où les gens vont venir commenter en espérant visiblement que tu ailles chez eux. À la limite, tu fais pareil. Puis tu te rends compte que finalement les gens ne regardent pas vraiment tes photos et toi tu ne regardes pas du tout celle des autres. Alors tu restreints seulement tes contacts à quelques personnes dont tu apprécies les photos. Enfin, tu t’en sers uniquement pour stocker tes photos sur Internet, ce qui fait cheros l’hébergement quand tu as des gigas à ta disposition par ailleurs. Alors tu te dis que ça suffit.
Il m’aura donc fallu un peu plus de deux ans pour me rendre compte que je n’étais pas à place. Je sais, je sais, je ne suis pas toujours vite-vite. En fait j’espérais que mes amis aillent voir les photos, ce qu’ils ne font pas plus que lire ce blogue. Parmi les personnes que j’ai côtoyé sur Flickr, plusieurs étaient adeptes de l’egonanisme flickrien qui consiste à regarder son niveau d’interestingness. Car, comme l’explique l’article plus haut, Flickr est avant tout un jeu de réputation, pas un site de photographie, c’est juste un prétexte. J’ai voulu y jouer et ça m’a frustré (c’est bien le risque de leur système d’ailleurs.) Pire, ça m’a presque coupé mon plaisir de photographie.
Dre Papillon m’a signalé qu’elle ne voyait pas forcément la différence avec un blogue, ce qui est vrai. Est-ce l’aspect centralisateur de Flickr, son architecture centrée sur l’aspect “social”, toujours est-il que je tolère sur le blogue ce que je ne peux plus supporter sur Flickr.
À partir de demain, je reprends mon appareil photo avec moi quotidiennement, mais les photos resteront ici-même.