Réflexions futiles

par Dre Papillon

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La résidente avec qui j’étais de garde la dernière fois est une future orthopédiste. Lorsque je lui demande si elle veut que je fasse signer une feuille de consentement au patient (comme le voudrait la coutume avant l’intervention que nous prévoyions), elle me répond : “non, il faut voir les patients le moins possible”.

Intéressant. En voilà une qui a déjà tout compris à sa future profession. Il faut dire, comme patient, c’est vraiment parfait de se faire changer le genou, ou la hanche, ou réparer l’épaule, en voyant le moins possible celui qui va te faire ça, et en ayant le moins d’explications possibles. Vraiment.

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Foglia trouve que le souci de la gastro, dans la population comme dans les médias, frôle la psychose.

Je ne suis pas d’accord.

Vous souvenez-vous de votre dernière gastro ?

Moi je me souviens de la mienne comme si c’était hier, même si ça fait déjà deux ans - c’est qu’elle fut carabinée. J’étais bien misérable. Si faible que je ne pouvais même pas me tenir assise.

Franchement, ma non-envie d’attraper la gastro atteint une intensité quasi phobique. Je n’ai pas du tout peur d’en mourir, j’ai seulement peur d’en souffrir, car c’est horriblement désagréable. Tout simplement. Même mon chat cherche à éviter la souffrance et recherche autant que faire se peut le plus grand confort possible.

Je ne crois pas du tout qu’il soit exagéré de s’en faire au sujet de la gastro, si on considère le désagrément personnel majeur d’en souffrir, et le risque important de s’en taper une dans les semaines à venir… surtout quand on travaille dans un hôpital (ou une école, ou qu’on prend le métro…).

(Ceci, contrairement à de nombreuses autres psychoses médiatiques bien réelles…)

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