Le Devoir (et précédemment Voir) rapportait hier l’utilisation de Ad Sense par un député québécois, Stéphane Bergeron (c’est décidemment l’année des Stéphane ;)
Ma première interrogation était de savoir quel en était l’objectif. La réponse évidente : se faire de la pub. Ça me laisse perplexe de la part d’un député en poste, mais passons.
Ce qui me frappe dans l’affaire, c’est ça :
Il soutient que, dans ses bons mois, le site du député peut attirer entre 2500 et 2600 visites.
Ok, moi j’ai un petit blogue, je ne suis pas un député et j’atteins assez facilement 1000 par jour, pas par mois. Alors 2500 visites par mois en plus c’est pas beaucoup quand y pense (même si ça coute seulement 5$/jour.)
Toutefois, si on se fie aux commentaires laissés sur ce qui fait office de blogue, on se rend bien compte que son site ne provoque pas les foules (et pourtant, c’est un des députés québécois les plus versés dans le domaine et avec le site, le plus… le plusse mieux mettons).
Mais bon, comparez ça à un Garth Turner (mon idole en la matière, il faut bien le dire), c’est pas la même chose. Ce dernier est constamment autour de 30 commentaires et dépasse régulièrement les 100 ! (Et 1027 liens selon Technorati contre une dizaine pour Bergeron)
Certes, ça lui coute pas mal plus que 5$ par jour en temps passé à Garth Turner, mais c’est extrêmement efficace (on pourra toujours critiquer certains points mais passons aussi pour l’heure).
Tout ceci pour dire que je m’interroge sur la pertinence d’utiliser Google AdSense pour un politicien qui par ailleurs pourrait dire des choses bien plus intéressantes sur son blogue que se contenter de sortes de communiqués de presses qui n’intéressent pas grand monde.
Reste à se demander pourquoi la politique et les blogues font si mauvais ménage au Québec (contrairement à la France, aux USA, et au ROC même). Pour avoir une idée sur le sujet, vous pouvez toujours écouter Citoyen Numérique à 13h sur CIBL, il paraît que le sujet pourrait être abordé ;)