La France, ce pays de merde

par Hoedic

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Le comportement de la France sur la scène internationale et notamment en ce qui a trait à la mondialisation est purement et simplement pitoyable !

Pour mémoire l’actuelle ronde de négociation de la cadre de l’OMC, le cycle de Doha, avait pour vocation d’en fait le cycle du développement en essayant de faire profiter autant que possible les pays (difficilement) émergent de la mondialisation en amenant les pays développés à ouvrir les marchés qui intéressent le tiers monde, nommément le secteur agricole.

Mais ce cycle du développement est un échec. Il l’est depuis le début alors qu’États-Unis et Union Européenne se sont arc-boutés sur leur position dans un jeu à trois où les pays en voie de développement faisaient d’inaudibles propositions au milieu de la cacophonie d’injures échangées de part et d’autre de l’atlantique où chacun s’accusait de bloquer les négociations.

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Durant le forum (des riches du monde) de Davos, Peter Mandelson profité d’un regain d’intérêt pour lancer des perches, laissant entrevoir des efforts du coté de l’Europe, essayant de sauver là un moignon d’accord. Malheureux ! Il vient de se faire sermoner par le ministre français de la bouse et du purin parce qu’il a pris trop d’initiatives. LeMonde.fr, reprenant les propos dudit ministre : « Accéder aux revendications du G20, groupe de 23 pays émergents, entraînerait “un effondrement de la production de viande européenne, des effets dramatiques sur les céréales, et en Europe une baisse de 20 à 25 % du revenu agricole et la perte de 500 000 emplois dans le secteur agro-alimentaire” ».

Parce que maintenir des pays dans la pauvreté la plus totale, piller les ressources des plus pauvres pour trois francs six sous, soutenir des régimes totalitaires et fermer les yeux sur les systèmes de pot de vin entretenus par les firmes françaises ce n’est pas dramatique ? Voyons voir ce que me dit mon dictionnaire des synonymes : Tragique ? Malheureux ? Oh non, touchant, c’est touchant que la moitié de la planète vive avec moins de 2$ par jour. Mais des giga-producteurs qui touchent des millions en subventions et qui vont faire face à la concurrence, c’est dra-ma-tique.

Quand il s’agit de viser les objectifs du millénaire on se met bravement en rang et on promet d’essayer de donner 0.7% des revenus du pays au 3/4 de la planète qui crève de faim. Mais quand il s’agit de donner à ces pays la chance de se battre sur le terrain où ils peuvent se battre, on leur claque la porte à la gueule. Quand on a l’occasion de leur donner un petit bout de consession pour faire que les 50 ans de négociation sur le libre-échange leur profite, peut-être, un tout petit peu, que ça ne soit pas toujours la loi du plus riche qui prévale, on leur chie à la gueule. Ça c’est la grande classe.

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