Bien que je sois très attaché à la réduction des gaz à effet de serre, j’ai tendance à croire que l’atteinte des objectifs de Kyoto à l’horizon 2012 est impossible sans faire appel à des crédits de carbone achetés sur les marchés étrangers.
Pourtant le ministère de l’énergie de l’Ontario a fait une annonce assez surprenante hier : ses niveaux d’émissions de gaz à effet de serre provoqués par le secteur de l’énergie sont désormais sous les niveaux de 1990, en baisse de 29% entre 2003 et 2006 !
Avant de sauter de joie, il faut regarder comment cette baisse c’est faite. On parle de fermeture de centrales au charbon sans spécifier précisément comment s’est fait le remplacement (le mot nucléaire apparait à la fin du texte, ce qui doit soulever des interrogation). Pas beaucoup de détails pour l’heure.
Cependant la génération électrique représente, avec le transport, le gros des GES et est à toutes fins pratiques le plus difficile à réduire. Le fait que la génération électrique de la province la plus peuplée du Canada atteigne un tel niveau mérite mention et fait penser que plutôt que de pleurer incessamment contre le protocole de Kyoto (suivez mon regard), il serait préférable d’y mettre les moyens, c’est faisable ou en tous cas il est possible de s’en approcher significativement.