Human after all

par Hoedic

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Comme Dre Papillon le signalait récemment nous sommes pris dans le tourbillon de la vie. Le tourbillon de la petite vie, celle du travail et des tracas quotidiens.

Comment rester Humain ? C’est ma question au milieu de tous ce fatras. Humain avec un grand H comme dans Humanité. Comment garder conscience de l’Humanité dont nous faisons partie, garder à l’esprit que notre vie ne peut se concevoir seule.

Je l’ai toujours pensé : à plus de 50 heures de travail (Pour mémoire le mot travail vient du latin tripalium qui était un instrument de torture pour les esclave) par semaine il me semble tout bonnement impossible de conserver un équilibre honorable entre notre vie et la vie (dans les 50 heures j’inclue également les activités connexes comme les déplacements quotidiens.)

Non pas que ça empêche de vivre. Ça n’empêche pas non plus d’aimer. Mais ça limite énormément pour ouvrir les yeux sur ce qui ne gravite pas directement autour de soi.

Le pire dans tout cela c’est qu’un travail plus intéressant est encore pire dans cette perspective. En effet une job plate ne s’amuse généralement pas à vous suivre une fois la journée finie. C’est juste déprimant. Très très déprimant. Des gens en meurent en fait. C’était mon cas jusqu’à récemment (la job plate). Quand le travail devient plus prenant intellectuellement, il devient rapidement impossible d’en sortir. Terrible. Mais dans l’absolu mon travail est d’une futilité sans borne. D’ailleurs la majeure partie des boulots sont d’une futilité sans borne, bien que captivants. En fait, il n’y a guère que médecin qui ne soit pas vide à mon sens ainsi qu’agriculteur et maçon.

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Human

La solution serait donc d’empêcher les gens de travailler plus de 20 heures par semaine. Pour éviter l’ennui, chacun serait bien obligé de se trouver des activités dont une partie serait inévitablement tournée vers les autres, vers le monde dans lequel nous vivons et vers une réflexion sur ce que nous devons devenir. Du moins on peut toujours le rêver.

Quoiqu’il en soit je ne m’explique pas que les durées de travail dans les principaux pays occidentaux soient à la hausse. Est-ce qu’on n’a rien de mieux à faire ? On nous promettait des lendemains qui chantent et la technologie qui nous soulagerait. Les robots s’occuperaient de tous et l’humain pourrait méditer, discuter, s’ouvrir. La technologie a en fait un coté avilissant et frustrant qui n’a pas fait gagner grand chose hormis quelques points de productivité. Le pire étant que l’on continue à nous offrir les mêmes banalités comme les robots pour l’occuper des vieux pour avoir une meilleure vie. Une meilleure vie pour bosser plus, quel plaisir !

Tout ça pour me dire que ça me fait chier de ne pas pouvoir sortir le nez du guidon. Ça fait… heu, 3 semaines que ça dure et je ressens déjà les effets de la frustration liée aux longues semaines de travail qui se poursuivent souvent la fin de semaine. Et je ne m’explique toujours pas comment tant de personnes peuvent passer leur vie entière ainsi alors que leur survie n’en dépend pas.

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