Au travail à la nage

par Hoedic

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Mon sport favori a toujours été la natation. J’aime l’eau, j’aime nager. À une époque je faisais de la compétition et j’allais m’entrainer 4 fois/semaine sur une base régulière et tous les jours durant des stages. C’est aussi là que j’ai le plus ressenti un esprit de corps avec les membres de mon équipe (bien que la natation soit soi-disant un sport individuel.)

Mais depuis que j’ai arrêté la natation j’ai moins l’occasion de nager. Quand je bossais à Paris, dans le XIIIème, j’allais même nager le midi à la très belle piscine de la Butte-aux-cailles. Mais les piscines c’est toujours très loin, trop loin. Et ici elles sont toujours trop occupé. C’est la surpopulation même.

Enfin bref, je me suis dis pourquoi ne pas profiter de mes déplacements quotidiens pour nager un peu. C’est vrai quoi, je le fais déjà en vélo, pourquoi pas à la nage. Depuis Lundi, je fais donc mes trajets entre la maison et le travail à la nage.

Certes avec les températures actuelles j’ai du investir dans une combar 5.5mm avec cagoule et gants. Je fais mes 4km de trajet en une heure et demie. Je le fais seulement le matin, c’est bien, c’est en descente. Retour en métro, ça prendrait trop de temps et puis y a la montée de la rue Berri.

Évidemment, ce n’est pas facile. D’abord le regard des gens. Visiblement c’est pas près d’être accepté par les gens… de nager dans la rue. Bien entendu, les gens vont beaucoup plus vite que moi en marchant, ils n’hésitent pas à me tasser, c’est désagréable, presque autant que de nager dans une ligne d’eau pleine. Je suis donc obligé de prendre les rues moins achalandées mais aussi les plus sales. Parfois il m’arrive de me retrouver avec un sac plastique dans la gueule, beurk.

Par chance, il m’arrive aussi de trouver un petit vieux avançant moins vite, je peux donc me mettre dans sa trainée et donc profiter d’un peu d’aspiration. Il n’en reste pas moins que généralement je n’ai pas le temps de traverser les rues, surtout les larges : ces putains de feu piétonniers ne sont pas prévus pour les nageurs, même en sprintant.

Dernière chose définitivement pas prévue pour la natation : le travail. Impossible de se changer tranquillement hormis dans les chiottes. Naze quand même.

Mais je pense pouvoir continuer à nager au travail jusqu’en Décembre prochain, ce qui fait toujours 7 mois de natation… et 5 de vélo.

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