En ce milieu du mois de mai, nous avons posé les pieds au Cambodge, plus précisément à Siem Reap. Il s’agissait pour tous les deux de notre “première fois” en Asie, et comme toute première fois, elle nous a laissé une impression très forte et indélébile.
Notre passage dans ce pays ne représentait qu’une “escapade” par rapport à notre voyage en Thaïlande que, pour plus de commodité, nous avons fait en premier. Nous ne nous attendions certes pas à éprouver un tel coup de coeur.
On se fait déposer à notre hôtel, un endroit charmant, tout en bois avec une belle piscine pour se rafraîchir et un personnel extrêmement courtois, attentionné et souriant. Peut-être trop, même, on en était gênés parfois. Nous nous trouvions dans un quartier très typique avec le passage incessant de mobylettes transportant jusqu’à 4 passagers (!).
Le paysage aussi nous a surpris, à moitié inondé partout. C’était la découverte pour nous des rizières. La végétation aussi était luxuriante et généreuse, emplie d’oiseaux aux chants et aux coloris les plus variés. Quel endroit merveilleux, calme, paisible pour se ressourcer. Et si joli à la fois.
Nous étions surtout là pour visiter les temples d’Angkor, vestiges de la grande civilisation khmère, que nous connaissions si peu. Nous n’avons pas été déçus du voyage, loin de là ! Quels temples grandioses et fascinants qui nous ont ouvert une petite porte sur un monde entièrement inconnu de nous avec son heureux mélange d’hindouisme et de bouddhisme. Il faut dire que les représentations de Shiva, Brahma, Vishnu ne manquaient pas là-bas, sans compter les innombrables autres divinités et représentations telles que le “barratage de la mer de lait” ! La présence de moines rasés en toge traditionnelle ne laissait pas de nous surprendre aussi sur les différents sites des temples.
Le Cambodge est possiblement l’un des pays les moins développés d’Asie actuellement. Nous avons effectivement été à même d’observer les signes patents de la pauvreté au travers des relents de colonialisme ancien et de guerre. On a souvent croisé des victimes de mines antipersonnelles et les enfants vendeurs de souvenirs, insistants, nous faisaient un peu pitié à ne pas aller à l’école ainsi.
Les gens n’avaient pas l’air riches, mais ce qui s’offrait à nous n’était pas que désolation. On a l’impression que le pays s’en sort petit à petit ou bénéficie de l’incroyable poussée en avant de sa zone géographique. L’effet global est moins déprimant que ce que j’ai pu ressentir en Afrique, le niveau de développement des lieux est tout à fait incomparable.
On a aussi été surpris de voyager parmi tant de touristes asiatiques : principalement chinois mais aussi indiens, coréens, japonais… C’est là qu’on se rend compte à quel point ce continent est gigantesque et densément peuplé. Et il se développe, il se développe à un rythme effréné même. On se demande quelle carte du monde est en train de se dessiner pour demain.
En tout cas, on en revient avec une très forte envie d’y retourner, éventuellement pour visiter les autres pays de l’Asie du sud-est : Viet-Nam et Laos.