Plus de psychiatrie avant un bon moment !

par Dre Papillon

Lecture: ~2 minutes

Eh oui, suite à des petites difficultés liées à ma grossesse, je suis en arrêt de travail depuis la fin mars et ce, jusqu’à l’accouchement.

Comment passer le temps lors de ces longues journées de femme au foyer limitée dans ses déplacements par un trop grand nombre de contractions utérines ? (Car ce serait trop facile si je pouvais simplement jouir de la vie et du beau temps arrivé à ma guise.)

On a vite fait de succomber aux lectures sur la grossesse, l’accouchement et les bébés. Et franchement, on apprend des tas de choses utiles et incroyables, même quand on a été formé en obstétrique et en pédiatrie. C’en est presque scadaleux.

C’est ainsi que pratiquement tout ce que j’ai appris ou vu faire en obstétrique se trouve être franchement questionnable ou même carrément non recommandé dans les lignes directrices officielles (celles de l’OMS mais aussi celles des sociétés savantes canadiennes).

Tout, du monitoring foetal continu à la pose systématique d’un soluté en passant par l’interdiction de boire et manger, la rupture artificielle des membranes, le déclenchement ou l’augmentation du travail par l’ocytocine, la position pour accoucher, la façon de pousser, le moment de couper le cordon, sans oublier bien sûr l’épidurale…

Chaque geste peut avoir des conséquences importantes sur la suite du travail et de la naissance, les complications avec nécessité d’épisiotomie, de forceps ou ventouse, ou de césarienne, la difficulté ou non à amorcer l’allaitement. Rien n’est banal ou anodin.

Le plus époustouflant dans tout ça, c’est que je n’avais jamais entendu parler de ces recommandations dans toute ma formation. Je ne les ai même pas croisées à l’écrit dans mes manuels de référence. Pas un mot. Niet. Nada. Rien.

Et pourtant tout est fait de routine, parce qu’on a vu les patrons le faire, sans trop se poser de question et même si c’est clairement contre-indiqué.

Je suis contente d’avoir osé mettre le nez dans des ouvrages de médecine dite “parallèle”. C’est parfois un peu insécurisant et déstabilisant parce que tout ce que je pensais auparavant s’en trouve remis en doute, mais j’ai ainsi davantage l’impression d’avoir en main les informations pour faire un véritable choix libre et éclairé.

Tant et aussi longtemps qu’il ne faut pas se battre avec le personnel médical non initié à ces connaissances ;)

Carnets de voyage: immigration et exceptionnalisme américain

Un séjour à Washington DC et les pensées qui en découle La suite

Gunnm vs Alita

Publié le 31 mars 2019

Quarante cycles solaires

Publié le 18 mai 2018