La découverte de la marche à quatre pattes est évidemment quelque chose de fantastique pour un bébé de 9 mois qui contrôle du coup beaucoup plus son environnement, peut aller à sa guise vers les gens, les objets (et les chats). C’est le début d’une phase d’exploration beaucoup plus active et qui semble très satisfaisante pour Monsieur.
Nous sommes très heureux de cette évolution dans le développement de notre bébé, et lui aussi en semble très satisfait.
Pourtant, on sait que ce n’est pas toujours gagné qu’un enfant rampe ou marche à quatre pattes. Certains vont se déplacer sur les fesses, d’autres marcher directement.
De l’avis de plusieurs professionnels (pédiatres, physiothérapeutes, ergothérapeutes, haptonomes, ostéopathes, chiropraticiens…), l’étape de la marche à quatre pattes est plus importante qu’il n’y paraît dans le développement d’un enfant. La mise en charge sur les mains, la coordination requise pour avancer (main droite-jambe gauche, main gauche-jambe droite), tout cela jouerait un rôle insoupçonné pour façonner le cerveau du bébé en vue d’apprentissages complexes futurs.
Nous avons, nous aussi, comme parents, “travaillé” fort pour aider notre bébé à acquérir la marche à quatre pattes. Surtout par abstention. Abstention de le mettre constamment debout (même s’il était hypertonique au cube dès sa naissance, les jambes toujours raides et tendues) alors que son corps n’y était pas prêt. Abstention de le mettre dans des accessoires qui maintiennent les bébés debout (jumper, soucoupe, exerciseur, marchette et compagnie), même si peut-être cela nous aurait facilité la vie à une certaine période.
Les bébés que l’on met beaucoup debout aiment cette position et certains deviennent même assez exigeants pour vouloir y être toujours maintenus d’une manière ou d’une autre (et pour qu’un adulte les fasse sautiller…). On pense avoir trouvé une solution pour alléger le fardeau de la maman… et en fait on empire la situation !
Nous avions un petit Monsieur qui détestait, dans ses 6 premiers mois, être déposé sur le dos. Et sur le ventre. Difficile de dire lequel des deux il haïssait le plus, à vrai dire. Bref, il était indéposable (ça vous le saviez déjà). Ç’eut été très tentant de le mettre… debout. Une solution de facilité pour le parent, mais qui n’aurait peut-être pas été lui rendre un fier service.
Nous nous sommes retenus à quatre mains, nous avons failli cédé plusieurs fois (les pressions populaires sont fortes !). À la place nous l’avons porté, porté et porté, contre nous et face au monde, en écharpe ou non. Nous avions un tel bébé à bras que nous avions l’impression qu’il ne pourrait jamais se développer !
Nous sommes contents d’avoir persisté dans notre voie (même si cela nous a parfois fait passer pour des extra-terrestres - ce n’est pas la première fois, ni la dernière). Contents que notre bébé ait fini, contre toute vraisemblance, par accepter de tolérer la position ventrale. Assez pour apprendre tranquillement à reculer, à se retourner, à s’assoir, puis enfin, ô miracle, à avancer ! Maintenant qu’il est parti, plus rien ne l’arrêtera ! La place d’un bébé est définitivement sur le sol, à découvrir les possibilités de son corps puis son environnement…
Et il se lèvera debout lorsqu’il sera prêt, bien sûr, et que la motivation viendra de lui.