Mon congé de maternité tire à sa fin. Aujourd’hui avait lieu le pique-nique de fin d’année de l’organisme communautaire que j’ai fréquenté toute l’année avec Monsieur.
J’ai le coeur gros, brisé, en miettes, à l’idée de laisser mon bébé pour retourner travailler. Je le trouve encore petit, pour ne plus avoir sa maman près de lui, pendant tant d’heures chaque jour, de longues semaines de temps. Pour toujours.
Il va continuer de se développer, mais au contact de personnes que cela importe beaucoup moins…
Depuis sa naissance, j’aime bien suivre son rythme et m’adapter à ses besoins. De toute évidence, le retour au travail ne survient pas forcément au moment le plus opportun pour lui.
J’espère quand même que tout se passera bien pour lui. Je lui ai dégoté la meilleure nounou imaginable pour notre famille. Douce, souriante, gentille, calme et à la fois très énergique et dynamique. Tout ce qu’il faut pour combler ses besoins d’être materné tout comme ses besoins de sortir, de voir d’autres enfants, de passer du temps dehors, etc.
Je suis très rassurée par la personne que j’ai trouvée pour prendre soin de lui. Je pense qu’il sera bien avec elle.
Mais j’ai peur que mes longues absences au fil de ses journées ne viennent ruiner la relation que nous avons bâtie au cours des derniers mois. Que nous devenions des inconnus, l’un pour l’autre, à force.
Cultiver la relation que j’ai avec lui malgré un manque de présence immense, sera tout un défi, et représente le plus grand des déchirements pour moi.
Je m’arrête ici car j’ai l’impression de ne colporter que des banalités. La tristesse d’une mère qui retourne au travail, quel ennui ! Mais quand on le vit, c’est réel, c’est criant, ça nous arrive à 100% même si nombreuses sont celles qui y sont passées avant nous.