Difficile pour moi de passer sous silence cette initiative de faire du 400ème anniversaire des premières observations astronomiques l‘année mondiale de l’astronomie. D’autant que je suis récemment retombé dans mon vice à la suite de la publication des images de Hubble “refurbished”.
En fin de Terminale j’étais assez proche de m’inscrire à un programme d’astrophysique tant mes lectures sur le sujet me passionnaient. Je fus découragé par une discussion à propos du peu de débouchés de la chose et m’orientai donc en école d’ingé histoire de devenir riche et célèbre. Je profitai cependant de mes nombreux temps libres en prépa pour poursuivre mon instruction sur le sujet.
Aujourd’hui je connais 2 personnes qui sont passées par un cursus astronomie/astrophysique et je me dis que j’aurais possiblement échoué vaguement dans le même type de boulot actuel avec une formation en astro-quelque chose. On ne se refait pas.
En attendant de refaire l’histoire, je vais participer à ma manière à la vocation de l’année mondiale de l’astronomie dont le but est de permettre à “tous les citoyens du monde de redécouvrir leur place dans l’Univers”, une mission haute en signification quand on se dit que finalement il s’agit de cette immense chose qui s’offre à nous lorsqu’on lève les yeux, de jour comme de nuit. Et même si parfois tout ce qui suit semble impossible tellement c’est incommensurable, force est de constater qu’au-dessus de nos têtes, c’est grand !
Alors quoi de mieux que quelques faits rapides pour se faire plaisir… et des images à couper le souffle.
La nébuleuse du crabe
Le système solaire fait partie de la Voie Lactée, une galaxie de bonne taille, quelques centaines (entre 200 et 400) de milliards d’étoiles. Comme nous sommes dedans, on ne sait pas trop à quoi elle ressemble, mais c’est probablement une galaxie en spirale avec 4 bras.
Le centre de la Voie Lactée en infrarouge par le telescope Spitzer
Un peu comme la galaxie d’Andromède, notre plus proche voisine : Environ 2.5 millions d’années-lumière d’ici (la lumière malgré sa vitesse, met 2,5 millions d’années pour se rendre à nous), 140 000 années-lumière au plus large, 1000 milliards d’étoiles. Cette galaxie est flanquée, comme la Voie Lactée, de galaxies naines… quelques milliards d’étoiles seulement. Pour les amateurs, Andromède est visible à l’œil nu, une galaxie entière à portée de regard !
La galaxie d’Andromède
Un petit dopler nous apprend que la Voie Lactée et la galaxie d’Andromède devraient se foncer dedans d’ici 2,5 milliards d’années et donner alors un fort joli spectacle comme les galaxies des antennes.
Balai galactique à antennes
Ainsi notre soleil sera surement encore en vie le jour de cette rencontre. L’état de la Terre à cette époque et non moins certain. J’ai d’ailleurs été très chagriné d’apprendre que la Terre deviendrait difficilement vivable aussi rapidement que dans 500 millions d’années à cause d’une croissance d’intensité du soleil de près de 10% par milliard d’année. Changement climatique, quand tu nous tiens.
Nébuleuse de l’oeil de chat
Quoiqu’il en soit, pour cause de combustion avancée, d’ici 7 milliards d’année le soleil sera devenu une géeante rouge au point d’engloutir Mercure et Venus et peut-être même la Terre. Advenant que la Terre survive à tout cela (mais pas ses habitants, ça c’est certain), elle sera soufflée par le jet de la nébuleuse planétaire que deviendra le Soleil, tout ceci pour terminer en naine blanche.
Nébuleuse de la fourmi (Butterfly nebula en anglais…)
Malheureusement pour notre estime personnelle d’habitant du système solaire, notre astre n’aura vraisemblablement ce qu’il faut dans le ventre pour se transformer en étoile à neutron, un truc pas mal le fun…. et pas mal dense. Dense au point que la masse totale de la Terre (40.000km de circonférence…) rentrerait dans un cube de 215 mètres d’arête avec la même densité. Dense qu’on a dit.
Galaxie du sombrero
Histoire de se donner un peu mal à la tête, il vous est toujours possible d’essayer de compter le nombre de galaxies sur ce cliché de ESO 325-G004…. plusieurs centaines… voire milliers, juste sur un petit petit cliché.
Galaxie ESO 325-G004
En fait, on estime à 100 milliards le nombre de galaxies dans l’univers “visible”… chacune contenant quelques milliards d’étoiles. Mais au lieu de vous donner mal à la tête avec toutes ces puissances de dix, vous pouvez vous contenter de contempler l’étrange et terrifiante beauté de ces galaxies et autres nébuleuses.
Le Stephan’s quintet