Après le retour des rencontres de voisinage, c’est le retour des rencontres de jardin communautaire.
– “Comment vas-tu? As-tu passé un bel hiver?
– Oh oui, mais cette année je n’ai pas eu le temps de faire de semi
– Si tu veux j’ai quelques plants de tomates et de salades”
– etc…
Retrouver ce rapport à la terre. Mon naturel me pousse à rester faussement concentré sur mes sillons dans le sol, étonnament sec, à essayer de me faire l’oeil sur la couleur de la terre et à décider des mariages à faire dans mes six sections. Approche très méthodique s’il en est.
Au détour d’une de mes rares conversations de l’après-midi, j’apprends que mon jardinet est à risque d’être réduit de moitié car le sentier qui longe l’extérieur du jardin communautaire va être élargi.
Tous les jardinets autour du mien semblent encore désertés comme ils le furent durant la saison derrière. Ce coin du jardin n’est guère prisé car à l’ombre une bonne partie de la journée.
En attendant, merci à Martine pour ses plants de tomates on ne peut plus variés et sa ciboulette à l’ail!
–
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d’avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu’est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir goûté
La saveur de la mort…Boris Vian, Je voudrais pas crever.