Période très riche en rêves à tendance cauchemardesque, le tout couplé à des nuits assez agitées.
Voilà deux nuits j’étais à Vancouver. Je devais rejoindre quelqu’un mais, alors que j’étais sur des terrains vagues et même dans des champs, d’immenses grillages infranchissables se dressaient devant moi au fur et à mesure que j’avançais. J’essayais de courir, mais une intense douleur dans le bas du dos m’en empêchait. Je suis réveillé avec une horrible lombalgie…. Au gré d’un réveil, je m’étais probablement mis sur le ventre, ce que mes lombaires ne supportent guère (bien que cela soit ma position préférée. Ça peut passer avec un coussin sous le bassin).
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Cette nuit Caroline et moi étions sur un vieux gréement qui finissait par couler sous l’effet d’un effroyable orage. Nous arrivions à nager jusqu’à un village en bord de côte. Arrivés à peu près nus dans une espèce d’estaminet de bas étage, nous commençons à mendier quelques argents pour retourner à Montréal, ou au moins pour passer un coup de téléphone. La première personne à qui nous parlons est un Américain. Il nous dis que nous semblons éduqués et donc nous pourrions facilement nous trouver un boulot au salaire minimum pour quelques mois et nous payer ainsi notre billet retour.
Je ne pense pas me tromper en disant que ce scénario résulte du résonnant orage qui a frappé hier et de ma lecture du moment (Pérégrination de Fernao Mendes Pinto), un roman d’aventure partiellement autobiographique où les cas d’attaque de corsaires, de sabordage et d’échouage de navire sont presque aussi nombreux que les pages.
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De cette façon nous passâmes la plus grosse partie de la nuit voguant sur cette jonque à demi inondée jusqu’à la fin du troisième quart. Nous échouâmes alors sur un écueil, où dès les premiers coups elle fut mise en pièce, soixante-deux personnes y mourant, les unes noyées, les autres broyées sous la quille, chose aussi douloureuse et pitoyable que les bons esprits peuvent l’imaginer.
Fernao Mendes Pinto. Pérégrination. (traduction de Robert Viale, 1983)